Le Commissaire aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique, Noureddine Yassaa, est revenu, avant-hier mardi à Alger, sur les obstacles législatifs et financiers pour l'exploitation de l'excédent de production électrique provenant des panneaux solaires producteurs d'énergie électrique. « Plus de 800 écoles, mosquées, administrations publiques et entreprises économiques ont été dotées de ces panneaux. Toutefois, l'excédent de production électrique demeure inexploité, en raison d'obstacles législatifs et financiers », a-t-il indiqué.Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la radio nationale dont il était l'invité de l'émission ''La Matinale'', Nouredine Yassaa a fait remarquer que ces entreprises produisent un excédent, considérable, d'énergie électrique propre, qui est actuellement inexploité, faute de non-promulgation de certains Décrets exécutifs relatifs à la loi sur l'électricité de 2002, pour transférer l'excédent au réseau électrique national. Faisant savoir qu'outre ce vide législatif, il y a un problème de financement, ce domaine nécessitant des sommes colossales. S'agissant des projets des énergies renouvelables entrepris par chaque secteur dans les zones d'ombre, Nouredine Yassaa a fait état de la publication, dans les prochaines semaines, par le Commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (Cerefe), d'un bilan sur le montant desdits projets des énergies renouvelables entrepris dans les zones d'ombre. Sur un autre registre, le Commissaire aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique a insisté sur la nécessité de créer, dans les plus brefs délais, de laboratoires pour contrôler les appareils électriques et s'assurer de leur conformité aux normes internationales en termes d'efficacité énergétique. « Les appareils électriques, notamment les climatiseurs, à forte consommation d'énergie électrique durant la période estivale, ne font actuellement l'objet d'aucun contrôle, ce qui nécessite la création de ces laboratoires », a-t-il dit. A la mi-mai dernière, le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, a indiqué, à partir de Laghouat, que la question de la transition énergétique et des énergies renouvelables est l'un des enjeux futurs les plus importants pour notre pays, car le ministère coordonne les efforts et la coopération entre les différents secteurs pour la faire avancer. « L'Algérie disposait de capacités industrielles et humaines pour devenir un leader dans la fabrication de panneaux photovoltaïques et pour élever les capacités de production dans ce domaine à des niveaux supérieurs qui lui permettent d'incarner l'ambitieux programme national ''Solaire 1000 MW'' », a-t-il dit. Un protocole d'accord a été signé entre le ministère de l'Industrie et le ministère de la Transition Energétique et des Energies Renouvelables pour rationaliser la consommation d'énergie dans le secteur industriel en avril 2021, à la suite duquel plusieurs projets communs ont été lancés, a fait remarquer le ministre. Citant la fabrication locale de chauffe-eau solaire, la fabrication de panneaux photovoltaïques, et, l'utilisation de l'énergie de la biomasse dans la production de certains matériaux, notamment le ciment. En plus, a-t-il poursuivi, de prendre un certain nombre de mesures, telles que l'adoption d'un audit énergétique comme mesure de rationalisation de l'utilisation de l'énergie et la formation des gestionnaires de l'énergie.