Malgré le contexte économique international difficile, l'Algérie a pu s'adapter et a réussi à contenir l'inflation, en évitant l'amputation du pouvoir d'achat des Algériens, ce qui a contribué, entre autre, à l'appréciation de la monnaie nationale, le Dinar et à améliorer les réserves de change grâce à la hausse des cours du pétrole, mais aussi des exportations hors-hydrocarbures. Lors de la présentation, hier, devant les parlementaires de la Déclaration de politique générale du Gouvernement, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a précisé que « à fin août 2022, la balance commerciale a enregistré un excédent de près de 14 Mds USD, contre un déficit de 862 millions de dollars durant la même période de 2021 », a indiqué le Premier ministre, rappelant que « ce déficit avait atteint 10,6 Mds dollars en 2020 ». En seulement un an, le pays a réussi à rattraper ses pertes ainsi que ses performances. La politique de soutien mise en place en faveur de l'investisseur et de l'entreprise a encouragé l'émergence des jeunes entrepreneurs et l'amélioration des résultats financiers des entreprises nationales et privées, fortement, touchées par la crise sanitaire. Les autorités ont beaucoup investi dans les infrastructures pour inciter les opérateurs économiques à exporter leurs produits, en dehors des produits énergétiques. « L'Algérie a œuvré, en 2021, à la reprise de l'activité économique après une baisse significative enregistrée en 2020 du fait de la pandémie de la Covid-19 », a expliqué M. Benabderrahmane, précisant que « l'économie algérienne a ainsi connu, en 2021, un effet de rattrapage caractérisé par une croissance économique de +4,7% ». « Les exportations hors hydrocarbures ont enregistré une hausse sensible de 42%, passant de 2,61 Mds USD fin août 2021, à près de 4 Mds USD fin août 2022 », a-t-il ajouté. Cette hausse s'est répercutée sur la balance des paiements qui « a enregistré, elle aussi, un excédent de l'ordre de 9,1 Mds USD, contre un déficit de 4,4 Mds USD durant la même période en 2021 ». Cependant, le Chef du Gouvernement reconnaît bien que beaucoup reste à faire pour atteindre l'équilibre financier, assurant, dans ce sillage, que « le Gouvernement a axé ses efforts en 2021 sur le maintien de la stabilité des principaux indicateurs macro-économiques, et la réduction des déséquilibres internes et externes ». L'Etat a dû revoir à la hausse ses dépenses pour éviter la récession qui touche de nombreux pays actuellement. « Les recettes budgétaires au titre de l'exercice 2021 ont enregistré une hausse de +15,5%, et les dépenses budgétaires de +7,6% », a-t-il indiqué, évoquant les effets néfastes de l'inflation sur l'état de santé des finances publiques, notamment, du citoyen. « L'Indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré une hausse de +7,2% à fin 2021, contre +2,4% à fin 2020 », a-t-il souligné, expliquant que « cette inflation est principalement tirée par les produits alimentaires (+10,1%) et les produits manufacturés (+6,3%) ».