La cote de popularité du président français Emmanuel Macron continue de baisser, au moment où se multiplient les manifestations contre sa réforme décriée des retraites, selon un sondage publié mardi dans Ifop, il perd deux points de popularité à 34% d'opinion favorable, son pire score depuis mars 2020, selon ce sondage Ifop-Fiducial. La Première ministre Elisabeth Borne, en première ligne sur la réforme des retraites, enregistre une baisse plus importante -4 points par rapport au mois dernier, à 31% d'approbation. Selon ce sondage, seuls 38% des Français considèrent le président de la République comme capable de réformer le pays, soit une baisse de deux points par rapport au mois dernier. La Première ministre est perçue comme rigide par les Français : 27% seulement la trouvent ouverte au dialogue, un chiffre en chute de 8 points en un mois. Depuis la rentrée de septembre, la cote de popularité de l'exécutif n'a cessé de s'effriter, notamment auprès des actifs où elle n'est plus que de 29% pour Emmanuel Macron, et 24% pour Elisabeth Borne. Cette enquête a été menée du 1er au 2 février 2023, auprès d'un échantillon de 1 012 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, avec une marge d'erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points, a-t-on signalé dans le rapport officiel. Le sondage d'Odoxa, pour sa part, affiche une seconde estimation populaire, les cotes de popularité d'Emmanuel Macron et d'Elisabeth Borne accusent chacune une chute de cinq points en un mois et demi pour s'établir respectivement à 36% et 31%, selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale parue mardi 31 janvier2023. Près de deux tiers des Français interrogés (63%) estiment qu'Emmanuel Macron n'est pas un bon président de la République et 66% qu'Elisabeth Borne n'est pas une bonne Première ministre, sur fond de contestation croissante de la réforme des retraites. Selon cet institut, il s'agit du plus faible taux de popularité de la Première ministre depuis son arrivée à Matignon en mai. «Ce point bas n'a jamais été atteint par son prédécesseur Jean Castex», notent les auteurs de l'étude. Les personnes interrogées estiment par ailleurs que si le pays devait connaître des blocages importants du fait de la mobilisation contre la réforme des retraites, le principal responsable en serait le gouvernement (64%, +3 points en deux semaines), alors que seuls 35% visent les syndicats (-4 points). «Mais personne ne profite vraiment de la grogne autour des retraites», poursuivent les auteurs de l'étude : si Edouard Philippe demeure la personnalité politique qui suscite le plus de sympathie parmi les sondés (36%), il accuse une baisse de six points, de même que Bruno Le Maire (33%, -2 points) ou Olivier Véran (24%, -5 points). Chez les opposants, Marine Le Pen est stable (33%), alors que Jean-Luc Mélenchon perd 3 points (23%), révèle l'enquête réalisée par Internet les 25 et 26 janvier auprès d'un échantillon représentatif de 1 004 personnes, selon la méthode des quotas avec une marge d'erreur de 2,5 points.