Hier, au Palais des Nations (Club des pins) à Alger, dans son allocution à la cérémonie d'ouverture des Assises nationales de l'Agriculture, organisées par le ministère de l'Agriculture et du développement rural et placées sous le thème «Agriculture : sécurité alimentaire durable», le Président Abdelmadjid Tebboune s'est félicité «des résultats positifs réalisés ces dernières années par le secteur agricole, contribuant à hauteur de 14,7% dans le PIB avec une valeur de 4.450 milliards de dinars, et une augmentation de la valeur de la production de 38% par rapport à 2021». Il a affirmé que la couverture des besoins nationaux de l'agriculture s'élevait à 75%, tandis que la main-d'œuvre du secteur s'élevait à 2.700.000 employés. C'est le deuxième secteur après le secteur des hydrocarbures, qui représentait 24 % de la production de brut. Le Président Tebboune a déclaré qu'au cours de l'année 2021, la valeur de la production agricole s'élevait à 3.500 milliards de dinars, soit environ 25 milliards de dollars, et qu'au cours de l'année 2022, la valeur de la production agricole s'élevait à 4.550 milliards de dinars, soit environ 35 milliards de dollars. Cela confirme que nous sommes sur la bonne voie, a fait observer le Président. Evoquant la filière céréalière, qu'il a qualifiée de «socle» au vu de la pénurie en Europe, le Président Tebboune a insisté sur la nécessité de fournir des «chiffres exacts» sur la production céréalière, rappelant l'impérative «numérisation du secteur agricole pour définir avec exactitude les chiffres de la production et exploiter les terres agricoles». Le président de la République a mis l'accent sur la nécessité de sortir de la production traditionnelle et d'entrer dans une production moderne basée sur des pistes scientifiques. Dans ce contexte, il a indiqué que la consommation nationale de céréales s'élevait à 9 millions de tonnes, alors que la production nationale est encore faible et engloutit la moitié de ce qui est consommé. Dans le même sillage, il a fait remarquer que l'exploitation des potentialités et des atouts permettrait de se tourner vers l'exportation des céréales, en augmentant la production. Le Président Tebboune a souligné que la sécurité alimentaire était devenue «une soupape de sécurité» à laquelle les gouvernements demeurent attachés, en la plaçant en tête des priorités et au cœur de leur stratégie, considérant que l'Etat mise sur le secteur agricole pour se libérer de la dépendance aux recettes des hydrocarbures. Le président de la République a regretté l'absence de chiffres précis, encourageant la poursuite de la numérisation du secteur. «Nous avons constaté que les chiffres que nous utilisions sont loin de la réalité», citant l'exemple de 3 millions d'hectares de terres utilisées pour l'agriculture, et il s'est avéré qu'à la vérité, elles ne dépassaient pas 1.800.000 hectares ; il en va de même pour le bétail, après avoir parlé de 29 millions de têtes, la vérité s'est avérée que le nombre de têtes de bétail est estimé à 19 millions de têtes. Le président de la République a confirmé qu'au cours de l'année 2023, les orientations liées à la dynamisation du secteur agricole seront renforcées. Confirmant l'octroi de prêts allant jusqu'à 90% aux agriculteurs qui produisent dans l'agriculture stratégique. En plus des incitations pour ceux qui exploitent les terres du Sud et produisent deux fois par an. Le président de la République a souligné : « Nous ne sommes pas loin de notre indépendance alimentaire», ajoutant : «Entre 2024 et 2025, nous atteindrons l'autosuffisance». La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence de hauts responsables de l'Etat, de membres du Gouvernement et des cadres du secteur agricole. Organisées par le ministère de l'Agriculture et du développement rural, les travaux de ces assisses devront mettre en avant les performances significatives réalisées ces dernières années par le secteur, consolider les acquis des diverses filières agricoles et poursuivre les actions sur la voie d'une sécurité alimentaire durable. Lundi, des ateliers préparatoires aux Assises nationales de l'agriculture ont été sanctionnés par une série de recommandations, fruit de plusieurs mois de travail, formulées par des représentants de divers acteurs en la matière pour promouvoir le secteur et réaliser la sécurité alimentaire durable.