La Turquie s'est engagée à augmenter la valeur des investissements directs turcs en Algérie à plus de 10 milliards de dollars et d'intensifier les échanges commerciaux entre les deux pays dès cette année.Des mesures importantes pour améliorer le niveau de leur coopération sont déjà prises afin de créer de nouvelles passerelles pour les opérateurs économiques des deux pays, leur permettant de se développer sur d'autres marchés, sur le long terme. Plaidant pour l'élargissement de la coopération et des investissements dans le secteur des Travaux publics, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh, a invité, lors du Forum économique algéro-turc, organisé à Alger, les hommes d'affaires et les entreprises turques «à développer leurs activités et à exploiter davantage les opportunités d'investissement diverses et importantes, et à contribuer à la réalisation de projets communs dans le domaine des infrastructures de base, grâce aux avantages et aux incitations substantiels accordés par l'Algérie aux investisseurs étrangers». L'Algérie fournissait toutes les garanties nécessaires pour capter les investisseurs étrangers. Rassurées par l'amélioration du climat des affaires en Algérie et par la stabilité financière du pays, ces dernières années, de plus en plus d'entreprises turques, notamment, spécialisées dans le domaine de la construction, de l'infrastructure et des transports expriment leur volonté de réaliser des projets communs dans le secteur, en partenariats avec les entreprises algériennes. C'est ce qu'a affirmé le ministre des Transports et de l'Infrastructure turc, Abdulkadir Uraloglu, soulignant à l'occasion «l'importance de saisir les opportunités d'investissement offertes dans les projets de voies ferroviaires en Algérie», estimant que «l'Algérie et la Turquie ont les moyens d'être au sommet, de par leurs position géographique en Méditerranée». Un avis que partage M. Rakhroukh qui a, à son tour, mis en avant «l'importance de la position stratégique de l'Algérie, ainsi que ses ressources énergétiques et ses richesses minières». «La Turquie tend à lancer des projets d'investissements communs en Algérie», a-t-il affirmé, exprimant la volonté des deux parties «de concrétiser des projets communs dans le secteur des travaux publics, notamment la réalisation de lignes ferroviaires». La relance de l'industrie minière et manufacturière exige le renforcement des infrastructures de bases, des réseaux routiers et ferroviaires pour faciliter la circulation des marchandises d'une zone à une autre. C'est un impératif pour l'économie nationale. Le forum économique algéro-turc était l'occasion pour les participants des deux pays pour discuter des moyens et des mécanismes de renforcement de la coopération dans ce secteur. «Ce forum faisait suite à la réunion d'Istanbul qui s'était tenue en juillet dernier, en marge de la visite officielle du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en Turquie», a rappelé M. Rakhroukh. Affirmant que «cet événement ouvrira la voie à de nouvelles opportunités pour les hommes d'affaires et les entreprises des deux pays afin d'examiner la possibilité de mettre en place des projets dans le cadre de partenariats communs, ce qui permettrait l'accès aux marchés internationaux». L'entreprise turque est présente en force sur le marché algérien et active, notamment, dans les domaines du textile, du bâtiment et de la sidérurgie... De nouvelles opportunités d'investissements restent à explorer sur le marché algérien. M. Rakhroukh a mis en avant les progrès réalisés par l'Algérie dans le domaine des travaux publics et des transports évoquant les investissements engagés par l'Etat, ces dernières années, dans le secteur des travaux publics et des infrastructures de base, notamment pour «les installations ferroviaires visant à élargir le réseau ferroviaire national qui va relier les différentes régions du pays (Sud et Nord) et s'étendre à quelques pays africains voisins». L'Algérie vise à renforcer son empreinte régionale à travers la réalisation de vastes projets d'investissements dans le secteur des transports visant à rapprocher davantage les pays africains. «L'Algérie progressait de manière constante vers le développement du secteur ferroviaire en renforçant et en modernisant le réseau, grâce à la mise en œuvre d'un plan national visant à atteindre 6.000 km de voies ferrées à court terme, pour atteindre 15.000 km à moyen terme», a-t-il indiqué, plaidant pour «la concrétisation de plusieurs programmes importants en matière de routes et d'autoroutes, outre le développement d'infrastructures portuaires et aéroportuaires, à travers la réalisation de projets contribuant au développement de l'économie nationale».