Les travaux de la 174e Assemblée de l'Union interparlementaire (UIP) à Luanda (Angola) ont donné l'opportunité au président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, de rappeler la position de l'Algérie sur un certain nombre de questions. C'est le vice-président du Conseil de la nation, Mohamed Reda Oussahla, qui a lu l'allocution de Salah Goudjil, en son nom. Ainsi, à propos des ODD, le président du Conseil de la nation a affirmé que l'Algérie a réalisé de grands acquis en la matière, «avec la Constitution de 2020 comme pierre angulaire de l'édification de la nouvelle Algérie fondée sur la justice sociale». Il s'agit, a-t-il précisé, de la concrétisation des engagements du Président Abdelmadjid Tebboune en vue de répondre aux revendications du peuple. «L'Algérie connait une forte dynamique vers le changement démocratique constructif à la faveur des grandes réformes contenues dans le programme du président de la République qui s'est engagé à construire une Algérie nouvelle qui renforce les principes de transparence, d'intégrité, de bonne gouvernance et d'alternance pacifique des pouvoirs prévalent et qui consacre les fondement de l'Etat de droit», a-t-il dit. Concernant le règlement des crises, il a rappelé en quoi consiste l'approche inclusive de l'Algérie : «Le rejet des immixtions dans les affaires internes des pays, le respect de la souveraineté et du droit des peuples à l'autodétermination et le recours aux solutions pacifiques et politiques consensuelles par le dialogue et la réconciliation». Sur le problème d'une brûlante actualité que constitue l'agression sioniste contre Ghaza et dans les territoires palestiniens occupés depuis maintenant 21 jours, Salah Goudjil a fait le lien avec le plan international pour le développement durable d'ici 2030 qui risque d'être compromis du fait de «l'escalade dangereuse menée par les forces de l'occupant à travers les tueries de masse et les déplacements forcés du peuple palestinien». Cela «ramène les estimations du développement durable au point de départ et impose à la communauté internationale de revoir ses calculs et ses priorités ainsi que ses capacités effectives pour réaliser la paix et la sécurité internationales en tant que principaux indicateurs de la réussite des ODD. Dans ce contexte, il a appelé les institutions internationales à imposer leurs décisions avec des mécanismes de dissuasion et de sanction, afin qu'elles soient véritablement des instituions qui protègent les peuples, préservent les droits, qui se fient à des normes fixes et n'adoptent pas la politique de deux poids deux mesures». Salah Goudjil a ajouté que cette agression «est un véritable terrorisme d'Etat qui entrave la réalisation des objectifs du développement durable non seulement au Moyen-Orient et dans la région arabe mais dans toutes les régions du monde», notant que «les effets du génocide et des déplacements forcés s'étendent aux plans stratégiques, aux relations, aux politiques et aux partenariats internationaux, et affectent la coopération internationale et la crédibilité des gouvernements et des Parlements devant les peuples», appelant à «œuvrer pour remédier à la faiblesse institutionnelle mondiale qui n'a pas réussi à purifier le monde de l'occupation, de l'oppression et de la vulnérabilité des peuples». Salah Goudjil n'a pas manqué d'évoquer la question du Sahara occidental, en appelant les positions fermes de l'Algérie à l'égard du colonialisme. «La question du Sahara occidental est une question de décolonisation qui nécessite l'organisation d'un référendum d'autodétermination, conformément aux principes et aux objectifs de la charte des Nations unies et des dispositions du droit international», a-t-il déclaré. En résumé, il est impossible de «parvenir à la paix mondiale sans la mise en œuvre des résolutions du Conseil de Sécurité et de la légalité internationale, à travers une solution juste et globale de la question palestinienne, en accordant au peuple palestinien son droit d'établir son Etat indépendant avec El Qods pour capitale, ainsi qu'en permettant au peuple sahraoui de parvenir à l'autodétermination et à l'indépendance», a conclu Salah Goudjil. Pour rappel, c'est en septembre 2015, que l'Agenda 2030 – comportant dix-sept objectifs de développement durable (ODD) – a été adopté par 193 Etats membres de l'ONU pour «promouvoir la prospérité partagée et le bien-être pour tous».