La Journée nationale de la Commune (18 janvier) dont la célébration a commencé en 2016 par une grande exposition organisée le 18 janvier 2016 à l'Ecole nationale d'Administration, à Alger, a été marquée cette fois par diverses activités au niveau national et par un message de vœux adressé, jeudi, aux élus locaux par le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, qui a mis en exergue le rôle vital de la Commune dans la restauration de la confiance entre le citoyen et l'Etat. «Associer le citoyen à la gestion de cette structure doit aller au-delà de la simple désignation de ses représentants dans les Assemblées populaires communales (APC)», selon Brahim Boughali qui a souligné que «l'Algérie nouvelle repose sur une vision participative qui consacre à tout un chacun un espace dans lequel il participe activement dans son édification, chacun à son niveau». Convaincu que «le cadre juridique idéal de la commune doit consacrer l'esprit d'initiative et de réactivité, dans le respect de la loi et loin des intérêts personnels», le président de l'APN a expliqué que «ce cadre devrait maintenir le lien entre cette structure et l'Administration centrale, de sorte à ne pas entraver les projets, ni démotiver les élus». Le président de la chambre basse du Parlement s'est dit «optimiste quant à l'avenir de la commune, qu'il entrevoit prospère», d'autant que les hautes autorités font montre, sous la conduite du président Abdelmadjid Tebboune, d'»une volonté de fer» à en moderniser la gestion. Pour rappel, depuis 1967, les APC ont connu trois étapes, celle des premiers pas du développement local, jusqu'en 1990. Puis, entre 1990-1997, période des délégations exécutives communales (DEC), marquée par les attaques terroristes (assassinats de présidents et de membres de DEC ; destruction des biens de la communes, sièges de mairies, école, véhicules..), mais aussi par la continuité du service public assuré par les communes grâce au courage des membres des DEC et des agents des administrations locales La troisième étape s'est ouverte en 2000 et se poursuit à nos jours, avec le nouveau rôle dévolu à la commune qui devient un acteur moderne du développement de la société algérienne grâce à un saut qualitatif dans leur modernisation et l'interconnexion des registres d'état civil. C'est un long chemin parcouru depuis l'arrêté du 26 juillet 1962 qui portait dissolution des conseils municipaux et des délégations spéciales des 1.485 communes héritées de la période coloniale et l'institution de nouvelles délégations spéciales. Le grand tournant a commencé le 28 octobre 1966 avec l'adoption par le Conseil de la Révolution de la Charte communale dans l'optique d'une vaste réforme qui est celle de l'Etat.