Le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil, a affirmé dans une interview accordée au journal égyptien ''Al-Ahram'' que les Algériens «ont opté pour la continuité» en élisant M. Abdelmadjid Tebboune, comme président de la République pour un second mandat, et ce, «en toute liberté et souveraineté et dans le cadre d'une véritable pratique démocratique», a-t-il ajouté soulignant que le peuple algérien a vu qu'«il a respecté ses engagements durant le premier mandat à travers les processus de réforme et de changement lancés dans tous les domaines, et par la prise en charge du dossier de la mémoire nationale et l'établissement de ponts que certains voulaient couper entre le passé, le présent et l'avenir». Goudjil a insisté dans son intervention sur le «succès de ces réformes en attendant d'autres réalisations», rappelant les «changements sérieux et concrets», sur les plans politique et économique, consacrés par la Constitution algérienne et ses lois. Il a relevé que la Constitution de 2020 «a permis de changer les modes de gouvernance politique en Algérie, à travers notamment la réorganisation et la séparation des pouvoirs, la consécration de l'indépendance de la justice et la moralisation de la vie publique par la lutte contre la corruption, sous toutes ses formes, et la limitation des mandats électoraux, en sus de la réglementation précise de l'immunité parlementaire». Et d'ajouter que «la nouvelle Constitution a renforcé les libertés et les droits publics, ainsi que les acquis de la femme algérienne, tout en accordant une place particulière aux jeunes». A ce propos, le président du Conseil de la nation a affirmé que l'implication de la jeunesse dans la vie politique et économique et dans la prise de décisions constituait «un axe essentiel dans le programme du président de la République et un engagement tenu». Il a cité dans ce sillage «la création et l'installation du Conseil supérieur de la jeunesse en tant qu'instance constitutionnelle chargée des affaires de la jeunesse et permettant de les associer à la prise de décisions les concernant». S'agissant du volet diplomatique du Parlement algérien, M. Goudjil a souligné «le rôle compatible avec la dynamique que connaît la diplomatie officielle, qui a retrouvé son lustre d'antan», relevant que la diplomatie parlementaire algérienne «s'inspire de la spécificité de sa source historique qu'est la Déclaration du 1er novembre 1954». Concernant les relations algéro-égyptiennes, M. Goudjil a affirmé que l'Algérie et l'Egypte sont «deux pays pivots en Afrique du Nord», notant que ces relations «se sont considérablement renforcées au cours des dernières années grâce à une convergence de vues entre les dirigeants des deux pays».