A l'angle de la 8e journée du championnat professionnel de football Ligue 1, les équipes ne roulent que pour remplir le panier de points. Rien ne semble les intéresser, si ce n'est gagner et justifier à la fois le marché du mercato. Se situer au sommet du peloton est naturellement un fait logique dans le football. Le football est sur scène A l'angle de la 7e journée du football de la ligue de football professionnel, les dirigeants dénoncent. Rien ne peut justifier les insultes lors des rencontres de football. Joueurs, dirigeants et arbitres subissent des contres-coup de quelques supporters qui prennent plaisir à insulter ce monde sportif lors des rencontres. Rien ne peut justifier une situation. Les avis se croisent et souvent s'emballent dans des commentaires qui ne poussent pas vers une solution. Joueurs, entraîneurs et arbitres : des cibles potentielles Les joueurs sont devenus les principales cibles, au même titre que les entraîneurs, et ce, depuis le début de saison. Des attaques qui s'accentuent sans pour autant trouver une réponse qui puissent faire taries ces énergumènes qui n'ont pour objectifs que de nuire au staff de leurs clubs. La pression est tellement forte que les joueurs ont peur de rater une passe ou un contrôle au risque d'être pris pour cible. Un jour tu marques un but, tu es trop fort. Le lendemain tu l'as manqué et tu as ta dose d'insultes. Une fois sur le terrain de football, il n'y a plus d'amitié. Ce sport d'équipe risqué de devenir totalement individualiste. Les encouragements se transforment vite en reproches, en insultes et même en harcèlement. Cherif Hadjar quitte l'ES Mostaganem Les conséquences sont palpables. Cette semaine, c'est l'entraîneur de l'ES Mostaganem, Cherif Hadjar, qui a décidé de jeter l'éponge alors qu'il vient de réaliser de belles performances, en l'occurrence de faire gagner six points d'affiler à son club sur le terrain de l'Olympique Akbou (2-1), dimanche soir. «Dans le cadre de la 7e journée, certains supporters présents ici au stade ont commencé à m'insulter. Je n'accepte pas un tel traitement à mon encontre, d'autant plus que ce n'est pas la première fois que je suis victime d'un tel agissement. Faut-il se taire ? Accepter de pareilles insultes ? Que faudrait-il faire, alors que nous travaillons du mieux possible pour maintenir ce rythme, sinon c'est de cette façon que les auteurs encouragent leur équipe...merci et au revoir», s'est insurgé le natif d'Aïn Témouchent qui estime que ni le climat, ni les conditions ne sont réunies pour poursuivre. Des joueurs et entraîneurs s'en vont Il devient ainsi le sixième technicien à claquer la porte ou carrément limogé, depuis le début de cet exercice, après Si Tahar Chérif El-Ouazzani (JS Saoura), Youcef Bouzidi (MC Oran), Corentin Martins (CR Belouizdad), Radhi Jaidi (Paradou AC) et Hatem El Missaoui (USM Khenchela). Pour la précision, l'ex-entraîneur de la JS Saoura, Si Tahar Cherif El Ouazzani avait, lui, rendu le tablier en pleine préparation d'intersaison. «Je suis fan de foot mais le foot n'est pas un jeu. C'est un sport ingrat. Même dans une équipe de niveau départemental». Les témoignages... «La seule chose qui compte c'est la gagne. Ceux qui n'ont pas cette mentalité seront tout simplement exclus parce que personne ne veut d'un joueur qui veut juste s'amuser. Et plus tu montes, plus il y a d'insultes car il y a plus à gagner et... à perdre», déplore un jeune supporter de Béjaïa. «J'ai des gens qui me disent aujourd'hui qu'il ne faut pas envenimer les choses, que ce sont des choses qui sont comme ça. On a banalisé en fait toutes ces situations. Aujourd'hui, le match de foot ne m'intéresse pas, espère que ce public sera sanctionné, qu'il y aura des images, des sons ou des gens qui viendront témoigner».