Le plan national de lutte contre les incendies a donné des résultats «remarquables», a estimé hier l'inspecteur à la Direction générale des forêts (DGF), Abdelghani Boumessaoud, affirmant que «2024 c'est l'année où nous avons enregistré le moins d'incendies depuis l'indépendance», malgré le climat caniculaire et les températures record qui ont été enregistrées. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, M. Boumessaoud a précisé qu'«en 2024, nous avons réduit le nombre d'incendies avec seulement 732 foyers recensés dans 35 wilayas du pays, ayant causé la destruction de 3.384 hectares de forêts». Cette baisse du nombre d'incendies par rapport aux années précédentes résulte, a-t-il souligné, de la mise en place du nouveau dispositif élaboré par la Commission nationale de protection des forêts (CNPF), ainsi que de la mobilisation des moyens aériens, «sans lesquels cet exploit n'aurait pas été possible». Et d'ajouter, la baisse de la superficie touchée par les feux de forêt cette année bien qu'il y a eu des pics de température assez importante, est le fruit d'un travail qui a été mené par les différents corps chargés de la lutte contre les feux de forêt qui ont pris plus conscience de l'impact des incendies de forêt sur l'homme et son environnement. Il y a eu, poursuit-il, un changement dans la vision de la stratégie par rapport au dispositif de prévention de lutte contre les incendies où «nous avons bien étudié les contraintes des années précédentes et nous avons pris de nouvelles dispositions pour améliorer notre dispositif afin de pallier cet aléa naturel». Alors que la saison estivale est marquée par des températures record et un climat caniculaire, «les opérations préventives menées par les différents services, tels que Sonelgaz, la DGF, les directions des travaux publics, les collectivités locales, les exploitations agricoles, ainsi que la mobilisation des moyens aériens, ont permis de réduire de manière significative les incendies de forêt», se félicite l'intervenant de la Chaîne III de la Radio nationale. Dans ce sillage, l'inspecteur à la DGF a appelé à la reconduction de ce dispositif en fonction des conditions météorologiques vu que l'Algérie est en train de subir les aléas d'une sécheresse prolongée. De même pour le renforcement des opérations préventives, qui sont, insiste-t-il, plus importantes que les opérations de lutte.