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Un défi majeur… !
La numérisation du patrimoine documentaire
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 12 - 2024

La numérisation du patrimoine national documentaire et audiovisuel conduit indubitablement à la préservation et à la valorisation de la mémoire nationale. Une concordance rayonnante en leurs attributs révélateurs se manifeste davantage ! Nonobstant, la voie nécessite en interne qu'en externe, un défrichage avec une tendance d'inviolabilité. A qui discerne la compétence ? A qui incombe la responsabilité ? Dans le sillage de la compagne de numérisation lancée, jadis à tambours battants, par le pouvoir politique en place et suite aux moult efforts considérables consentis jusqu'ici au niveau des institutions et administrations publiques et de surcroît consciencieusement en extension aux établissements privés, la question, cette fois-ci pour nous, outre le débat pathétique sur la préservation des archives audiovisuels dans des conditions de microclimat aménageables et la numérisation des archives cinématographiques ressuscité et en somme l'importance de l'acronyme GEID et ses répercussions frétillantes, se pose avec acuité le sujet de la prise en charge concrète du segment du patrimoine national documentaire en liaison avec la valorisation de la mémoire nationale.
Cette dernière qui constitue un champ de bataille avec persévérance et intelligentsia pour le président de la République. Quoique il ne s'agit pas d'une enquête empirique, ni un travail d'investigation. On savait pertinemment que le terrain soit soigneusement miné. Le tableau est peu reluisant déjà en organisation analogique. Le potentiel humain constitue indubitablement une pléiade troublée sans leadership en position de rivalité stérile engagé en rangs dispersés. Les moyens tous azimuts n'en manquent pas. Les structures de formation fabriquent sans aucune équation avec le marché d'emploi et par ricochet ce laps espace demeure infructueux ; le Budget attend la commande justifiée !
Cette contribution présente une approche fonctionnelle en direction des professionnels soucieux de procéder à la numérisation de leur structure documentaire restée cloitrée et cloisonnée entre les quatre murs et que, eux-mêmes, deviennent un élément constitutif inerte voire classé dans la chaîne documentaire positionnée en amont sans que le lendemain soit proche. L'attente devient amère.
Le président de la République, depuis son investiture au pouvoir, outre la mise en place active de son programme politico-
socio-économique, ne cesse avec force et intelligence, en concomitance, d'inciter et d'insister sur la valorisation de notre patrimoine national en prime la mémoire nationale dont la nomination d'un conseiller chargé de la mémoire nationale une première depuis l'indépendance et la déclaration d'une journée du 8 mai commémorative pour la mémoire nationale, ainsi que la mise en place d'un ministère de l'économie de la connaissance, sauf que pour le patrimoine, son prestige est beaucoup plus l'information à caractère historique et enfin l'installation d'un comité d'historiens à la faveur des négociations, parait-il à ce niveau, les illusions colonialistes résistent devant le principe que les pays disposent d'eux-mêmes et la victoire remportée au prix du sacrifice d'un million et demi de martyrs et un lot de déperditions en orphelinat, détérioration d'infrastructures, la délinquance et spoliation des biens… etc.
A contrario, l'histoire ne constitue point l'apanage de la mémoire. Puisque cette mémoire de la nation relève notoirement des archives. Ce sont deux disciplines distinctes, chacune avec ses propres fondements, théoriciens et méthodologies. C'est l'histoire qui réclame réellement les archives et l'antithétique est erronée. D'autant plus que les archives aléa patrimoine national documentaire et audiovisuel en tout support confondu papier et optique représentent la trace de toutes les activités de l'homme ou des structures à travers leur trajectoire de vécu ; une partie de sa culture, un élément de sa civilisation, un facteur de présentation des Droits de l'Etat et des Particuliers, la matière première en réponse aux besoins patents de la recherche scientifique et technique, un fonds documentaire au service de l'écriture de l'Histoire donc la mémoire nationale, encore une fois de plus, ce n'est pas l'apanage de l'histoire, tous sont des éléments potentiels qui, ensemble, gravitent autour du talent et l'importance du sous secteur des archives et un soubassement de défense contre les esprits reculés et partisans de la décadence qui se permettent par ignorance de se prononcer sur l'existence et/ou les origines d'un peuple plongé profondément dans l'histoire lointaine avec ses enfants éclairés par, jadis, de leurs esprits lucides tel que Massinissa qui avançait à son époque '' l'Afrique aux Africains'' .
La problématique n'est plus un sujet étalé au débat à l'heure actuelle, notamment pour les archives qui ont de moult raisons d'être numérisées dans les meilleurs délais quel que soit le coût. La valeur d'un patrimoine matériel et immatériel se justifie par sa large diffusion en interne qu'en externe de surcroît avec la prolifération des instruments des nouvelles technologies de communication permettant la diffusion sur mesure en DGI et DSI puisque l'information se gère et devient une arme d'attaque en guerre ou de l'ère de maintien de paix.
En complément, les supports numériques facilitent la numérisation de l'information documentaire. Alors les archives condensent l'information sous l'emprise du IST utile et bénéfique, bénéficient actuellement de ses supports offerts par la technologie. Néanmoins, la transformation vers de supports numériques nécessite l'application d'un processus de numérisation car ce processus réfléchi est devenu inévitable pour les structures d'archives.
Pour cela, à titre posthume, la numérisation des archives est devenue, sans réserves, un domaine en plein essor de par le monde entier et un espace de collaboration et d'échanges entre les services d'archives dans un but purement professionnel et une sorte de valorisation du métier.
Nonobstant, conduire un projet de numérisation n'est pas une fin en soi, est, en conscience professionnelle, une décision simple. Force est de constater qu'elle provient d'une réflexion sincère et raisonnable avec la fixation des objectifs en mettant les moyens humains, matériels et financiers en place. Aussi, la maîtrise du processus de numérisation ne devrait pas être une contrainte. Cette forme de gestion rappelle, sur la forme et dans le fonds, celle d'un cycle de projet impliquant un écosystème technologique en ses composantes constitutives en succession. De ce fait, à l'image de gestion du cycle du projet, quelles sont les étapes de la numérisation ? Plusieurs étapes sont recommandées aux services d'archives d'appréhender au moment où ils s'engagent à procéder à la numérisation de leur propre patrimoine documentaire.
La première étape : – Conception d'un projet de numérisation des archives : cette approche nécessite d'envisager la maturation du projet qui consiste à conduire l'ensemble des études permettant :
La prise de décision : se définit comme un premier acte murement réfléchi décidé par le gestionnaire lors de la dématérialisation d'un fonds d'archives en adéquation avec la disponibilité financière, existence d'un potentiel humain, possibilité d'avoir un partenaire contractuel. Cette étape doit révéler que la réalisation du projet est favorable sur le plan technique, financier, environnemental, rentabilité économique et opportunité vis-à-vis de la communauté concernée ?
Définir les caractéristiques du projet au niveau du détail requis en vue de lancer auprès des candidats soumissionnaires un Appel d'offres portant la réalisation des composantes du projet y compris l'acquisition des équipements, le logiciel et autres accessibilités au serveur à un data center ou hébergement du site est une satisfaction aussi professionnelle. L'acceptabilité se justifie par la vérification des caractéristiques techniques des documents susceptibles d'être numérisés sans aucune exclusion et en fonction du coût et en parallèle au budget alloué ; les utilisateurs sont à définir au préalable et de surcroît le lien avec le poids des images du fait que la conservation soit opérable de par le volume et la visibilité du document numérisé.
Sans toutefois oublier de définir les conditions dans lesquelles ce projet de numérisation sera exploité, géré et permettre une inspection en prime sur sa sécurisation et mise à jour. Le délai de réalisation constitue un élément clé qui ne devrait pas excéder pratiquement 36 mois scindés en trois phases : identification du projet sur un constat des besoins, la faisabilité du projet et enfin la préparation à sa réalisation. Ces axes centres d'études ont une relation d'interdépendance et se réalise en un acte de superposition. La validation se fait au fur à mesure de l'achèvement d'une partie d'étude.
– L'identification du projet : il est à rappeler que la phase identification est primordiale ; il s'agit de la détermination des besoins avec précision basée sur des normes spécifiques ou exigences techniques prédéfinies y compris le coût prévisionnel et le délai d'exécution
– Déterminer le corpus : par destination d'usage et d'utilité, il est intéressant de porter le choix sur les archives historiques devenus un fonds considérable conservés à long terme serait admis à la consultation et ouvert à la communication au large public, à la demande ou via les réseaux de connexion au profit aussi de la communauté de recherche. Et puis le processus de numérisation d'autres catégories distinctes se poursuit à la faveur des moyens disponibles.
– Définir les objectifs gagés : contrairement aux services chargés des Bibliothèques qui numérisent pour un objectif de diffusion au profit du large public, les structures d'archives, en raison des objections et contraintes légales, certes numérisent mais les objectifs sont limités à trois niveaux : Une numérisation juste pour la conservation à long terme ; une diffusion sélective DSI sur le réseau Intranet et une diffusion en réseau extranet sur un réseau maillé, portail professionnel.
A suivre
Nadir Hama -Dpgs en Management


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