Le ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-ups et des Microentreprises, Noureddine Ouadah, a salué, avant-hier jeudi, l'évolution, rapide, du secteur du commerce électronique en Algérie, estimant qu'il était temps d'actualiser le cadre législatif de cette activité. «Nous sommes en concertation avec les ministères du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, et de la Poste et des Télécommunications, afin d'ajouter de nouveaux articles qui accompagnent les développements sur le terrain», a-t-il indiqué. S'exprimant lors d'une séance-débat organisée dans le cadre du 3ème Sommet sur la technologie financière et le e-commerce, Noureddine Ouadah a affirmé que ses services sont ouverts aux propositions de tous les acteurs du secteur. «Nous œuvrons avec la Banque d'Algérie et toutes les institutions financières à accélérer la promulgation des textes législatifs concernant les moyens de paiement électronique, tout en renforçant l'environnement d'innovation par la création de cadres expérimentaux (Sandbox)», a-t-il poursuivi. Pour l'intervenant, l'année 2025 sera l'année de la technologie financière, avec les changements radicaux apportés par les différents textes de loi, dont, la loi sur la monnaie et le crédit pour aller vers des banques numériques et une monnaie numérique, outre le lancement effectif du paiement électronique sous toutes ses formes. Faisant observer que le cadre législatif a atteint un point de stabilité dans le domaine de l'innovation, où toutes les lois prennent désormais en compte l'aspect technologique, à l'instar de la loi relative à l'autoentrepreneur, la loi sur la monnaie et le crédit, et la loi sur les marchés publics. «Toutefois, certains textes d'application sont encore absents», a-t-il dit. Insistant, au passage, sur la nécessité d'entreprendre des actions de sensibilisation et d'information sur ces lois, en impliquant tous les acteurs privés et en mettant en lumière les histoires de succès dans ce domaine. Evoquant les efforts du secteur pour promouvoir l'inclusion financière, Noureddine Ouadah a estimé que la loi sur l'autoentrepreneur est l'une des réalisations les plus importantes du secteur, d'autant que des dizaines de milliers de jeunes en ont bénéficié. Faisant remarquer que ses services collaborent avec des institutions financières pour fournir des solutions de financement facilitant l'activité de l'autoentrepreneur à l'avenir. Rappelant les efforts de son secteur pour encourager les partenariats entre les Start-ups et les sociétés nationales, le ministre Noureddine Ouadah, s'est félicité de la mise à disposition des solutions technologiques algériennes pour les entreprises algériennes, sachant que l'importation des logiciels est désormais rare. Enfin, mettant en exergue le rôle des contrats d'innovation ouverte qui se veut un complément des marchés publics, sachant que l'entreprise présente ses problèmes et finance les Start-ups ou les incubateurs d'affaires pour trouver des solutions, le ministre a, au terme de son intervention, appelé les Start-ups à se positionner au niveau mondial et à investir les marchés africains, en profitant du cadre juridique et du climat des affaires, assurés par la tutelle.