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«Les crimes de guerre de la France en Algérie, 1830-1847»
Nouvelle publication de Karima Aït Dahmane
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 02 - 2025

kDans son nouvel ouvrage, «Les crimes de guerre de la France en Algérie, 1830-1847», Karima Aït Dahmane rétablit des vérités historiques longtemps occultées et obscurcies par la France d'hier, «propagandiste et mensongère» et celle d'aujourd'hui «dominée par les thèses de l'extrême droite».
Traitant des premières années de la colonisation de l'Algérie par la France (1830- 1847), qui ont vu «naître et agir de véritables criminels de guerre et de théoriciens de l'extermination des tribus», la France coloniale avait fait de l'abjection et de la barbarie son unique méthode pour asseoir sa suprématie de conquérant sur des terres qui ne lui ont jamais appartenu. Sachant qu'à travers les siècles, explique l'auteure lors de la récente présentation de son ouvrage, les Algériens autochtones ont eu à subir «plusieurs invasions successives, se voyant à chaque fois contraints de se battre pour libérer leur territoire», les sentiments de «révolte» et de «fierté» allaient alors, forcément s'«imprimer dans le conscient collectif de ce glorieux peuple».
Dès les premières années de l'occupation française en Algérie, poursuit l'auteure, «le sentiment de révolte s'est, une fois de plus, réveillé chez les Algériens», donnant lieu à des résistances populaires «acharnées et opiniâtres», que la France coloniale, démunie de tout humanisme, a lâchement réprimées avec des «méthodes illégales, contraires au droit international et aux valeurs universelles de l'humanisme et des droits de l'homme». «Massacres répétés, expositions des têtes coupées, dépossession des terres, déportations massives des populations, rapts des femmes et enfants utilisés comme otages, razzias ou enfumades», autant de «faits rassemblés dans les propres écrits des acteurs», tristement célèbres lors de la conquête de l'Algérie, à l'instar de Bugeaud, Lamoricière, Pélissier, Cavaignac, Montagnac, Saint-Arnaud et Clauzel, entre autres officiers de l'armée coloniale, que l'auteure a recueilli des archives françaises.
La situation de l'Algérie avant et pendant le début de la colonisation militaire française, la mise au service de la stratégie militaire de mesures ethnographiques, tels que le classement des peuples selon leurs langues, leurs régions d'habitation ou leurs caractères anthropologiques et sociaux, ainsi que la barbarie coloniale lors de la conquête de l'Algérie, sont les sujets pertinents sur lesquels l'ouvrage de Karima Aït Dahmane éclaire le lecteur. L'ouvrage rappelle également la bravoure et l'héroïsme de l'Emir Abdelkader, cette grande «figure emblématique de la résistance au colonialisme» et ses qualités de, «chef politique et religieux issu d'une famille chérifienne, de théologien et philosophe, d'humaniste et d'homme de plume et d'épée», qui aura été parmi les premiers résistants à combattre l'occupation française pendant de longues années.
Toutes ces réalités historiques, précise encore l'auteure, cachées et tues par la France d'hier et d'aujourd'hui renseignent le néophyte, amateur d'histoire, sur les «génocides, crimes de guerre et contre l'humanité, froidement perpétrés sans foi ni loi par l'armée d'occupation française», contre des populations civiles algériennes, au nom d'une France qui a, de tout temps, prétendu défendre les droits de l'homme et l'humanisme universels. Constituant une réponse cinglante aux adeptes des « bienfaits de la colonisation française en Algérie », le nouvel ouvrage de Karima Aït Dahmane met en lumière une réalité historique qui jette l'opprobre sur la France coloniale en Algérie. Il est publié en langue française aux éditions de l'Entreprise nationale de communication, d'édition et de publicité (Anep) et se déploie en 160 pages, réparties en quatre chapitres et une quarantaine de sous titres.
Le lecteur de cet ouvrage, riche en enseignements historiques est accueilli avec une page de couverture frappée d'une copie de la célèbre toile, «Combat de la forêt de L'Habrah à Mascara, 1835» d'Horace Vernet, qui restitue une des nombreuses batailles glorieusement menées par l'Emir Abdelkader dans un résumé hautement significatif par l'esthétique des formes et des couleurs, de l'analyse de Karima Aït Dahmane, basée sur des témoignages poignants et des faits établis.
Lors du débat qui a suivi la présentation de l'ouvrage de Karima Ait Dahmane, les intervenants ont relevé la mise à nu des desseins «malveillants et malsains» à vouloir taire et cacher la réalité de l'histoire, pointant du doigt la «France d'aujourd'hui» qui «tente, en vain, de maintenir ses contre-vérités, persistant dans ses mensonges» envers, cette fois-ci, «les générations actuelles de son propre peuple», en refusant d'«assumer son passé historique en Algérie, sombre et macabre».
Docteur en sciences du langage à l'Université de Montpellier III (France) et professeur des universités d'Alger 2, puis Blida 2, entre autres, Karima Aït Dahmane compte à son actif trois autres ouvrages, dont, «France/Algérie. Altérité, discours et mémoire». (Alger El Ibriz, 2020) ainsi que plusieurs publications universitaires parues dans des revues spécialisées.


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