Vendredi dernier, au lendemain de son arrivée à Québec, le président de la République, invité spécial du 12e sommet de la francophonie a visité la mairie de cette ville et adressé ses chaleureuses félicitations aux Québécois à l'occasion de la célébration du 400e anniversaire de la fondation de leur ville. Il a salué «les grands accomplissements que la ville de Québec» dont il dira, dans le message remis au maire de la ville, M. Régis Lebeaume, ont été réalisés «grâce au génie de ses habitants» ajoutant que sa ville ne peut «légitimement que s'enorgueillir des quatre siècles de progrès, de vitalité et de rayonnement qui ont jalonné son parcours». Le président de la République s'est, par ailleurs, entretenu au siège de la mairie avec le maire de la ville de Québec et signé le livre d'or. Le président de la République qui représente l'Algérie à ce 12e sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie en qualité d'invité d'honneur représente notre pays en tant que membre observateur aux travaux de ce sommet dont une trentaine de personnalités et chefs d'Etat ont eu durant les trois jours durant lesquels d'intenses débats ont été consacrés aux grandes questions ayant trait à la préservation de la paix et le renforcement de la solidarité entre les nations. Les participants à ce sommet auront aussi souligné grandement le rôle de l'Organisation internationale de la francophonie qui s'avère en outre une force de proposition pour avoir abrité le grand débat sur la crise économico-financière qui secoue la planète actuellement. Le président de la République, qui a assisté en sa qualité d'invité spécial, représente l'Algérie, membre observateur, à cette rencontre avec un intérêt certain pour la pertinence de ses objectifs et pour la portée de ses actions. A l'ordre du jour de ce sommet, étaient inscrites en priorité les questions de la paix et de la sécurité, la démocratie, la gouvernance économique et l'environnement, ceci en plus de tout le temps consacré au débat inévitable sur la crise financière internationale. Toutes ces questions ont émaillé les discours des intervenants à l'ouverture du sommet pour soutenir le rôle de l'Organisation dans la promotion de la paix, de la démocratie et des droits de l'Homme et à travers lesquelles, les chefs d'Etat et de gouvernements membres se sont engagés à œuvrer pour la résolution des différents conflits auxquels est confrontée la communauté internationale L'intervention première de Stephan Harper, premier ministre du Canada, a résumé l'ensemble de ces préoccupations car, comportant tout l'engagement de l'organisation et de son pays à donner corps à ses principes estimant que la francophonie est devenue un «lieu incontournable» de réflexion et d'échanges pour les peuples ayant le français en partage. La crise financière qui s'est invitée d'office à cette rencontre a été aussi au centre des préoccupations exprimées. Les membres se sont engagés à œuvrer en commun pour trouver les moyens d'atténuer de son impact. Le Premier ministre québécois a souhaité franchement que des actions concrètes soient dégagées à l'issue du sommet. La francophonie se doit, selon son optique, de participer «activement au combat pour la paix, la démocratie et l'Etat de droit» tout en gardant bien en vue «la nécessité de favoriser la coopération Nord-Sud pour contribuer ensemble à la résolution des crises globales et répondre aux besoins de la population mondiale». Les participants ont, en outre, mis l'accent sur un autre impératif qui est la solidarité agissante entre les pays que la conjoncture a imposé comme mode de conduite eu égard à la propagation des effets de la crise qui a non seulement pénalisé les économies développées, mais a affecté les moins privilégiés par l'effet de la globalisation. L'invitation du président de la République à cette rencontre est le fruit d'un rapprochement de qualité avec le Canada avec lequel notre pays entretient des relations fructueuses et durables comme en témoigne l'état des relations économiques tels que perçues par les opérateurs canadiens en affaire en Algérie. En effet, en marge de ce 12e sommet de la francophonie, notre ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a rencontré à Québec les chefs d'entreprises et de firmes canadiennes présentes en Algérie à qui il leur a fait part d'un certain nombre d'informations ayant trait particulièrement au «fait que certains de ces progrès sont liés à des coopérations avec le Canada, qu'il s'agisse de maintenir les infrastructures dont nous parlons et d'améliorer le management de ces infrastructures, ou qu'il s'agisse de s'implanter durablement en Algérie», et ce, à travers l'investissement dans certains secteurs dont le secteur bancaire ou encore celui des services, a indiqué notre chef de la diplomatie. Il a été convenu enfin de constituer une équipe qui préparerait une rencontre d'affaires qui sera dédiée exclusivement à l'Algérie et qui sera tiendra dans les meilleurs délais au Canada.