L'INSFP de Bouira a abrité une journée d'étude sur la fiscalité locale, présidée par le wali de Bouira. Des chefs de daïra, des SG, des présidents d'APC, le DAL, ainsi que le directeur des impôts et ses receveurs, étaient présents. Après la lecture d'un document explicite sur les différentes taxes, la TAP sur l'activité professionnelle, la taxe foncière, la TVA, l'IRG/catégorie des revenus fonciers, la taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères, un long débat a été ouvert qui a vu l'intervention des P/APC pour exposer leurs préoccupation en matière fiscale, notamment les carrières qui polluent l'environnement dont la taxe est versée aux domaines et l'ANPM, les activités non déclarées, les fausses déclarations et autres évasions fiscales. Ainsi, la wilaya de Bouira, qui a été secouée par le terrorisme lors de la décennie noire, a vu son économie entrer dans une totale hibernation, personne ne s'aventurait pour investir. La majorité des 45 communes étaient déficitaires, leurs dépenses dépendaient exclusivement du budget alloué par l'état. En 2008, 31 communes étaient encore dans la zone rouge, avec un déficit qui avoisine les 40 milliards de centimes, contrairement à cette année où leur nombre a été revu à la baisse : 17 communes et un déficit d'un seul milliard. Une bouffée d'oxygène due à l'arrivée de nombreux investisseurs, et plusieurs postes d'emploi ont été créés. Un pari réussi du wali qui avait fait de 2009, l'année de l'investissement à Bouira. Le premier magistrat de la wilaya invitera les chefs de daïra, leurs SG, les maires de multiplier les rencontres au niveau local afin de chercher de nouveaux gisements fiscaux en attirant et en encourageant l'investissement. La journée était aussi une occasion pour les communes traversées par les canalisations des hydrocarbures, de savoir qu'elles toucheront désormais une taxe conformément à l'article 8 de la LFC 2008 dont le taux relevé est de 2 à 3%.