Ce médecin, proposé récemment pour le prix Nobel de la paix, devait prononcer des discours sur la politique au Moyen-Orient à Toronto, samedi dernier , ainsi qu'à Montréal et Ottawa, avant hier, où il devait aussi s'entretenir avec des élus. Mais le visa accordé par le gouvernement canadien serait arrivé trop tard. Invité par Les Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient (CJPMO), l'organisation a assimilé ce délai à une «tentative du gouvernement conservateur de museler les intervenants critiques à l'endroit d'Israël». Pour le président du CJPMO, Thomas Woodley «M. Barghouti a depuis longtemps plaidé pour une transition pacifique vers une solution à deux États en Israël-Palestine. Son message devrait plaire à n'importe qui ayant un engagement sincère envers la paix au Moyen-Orient». Selon toujours le CJPMO, le Dr Barghouti a déposé une application pour un visa le 5 mars dernier, pour une entrée au Canada le 19 mars. En plus d'être un membre du Conseil législatif palestinien et un ancien candidat à la présidence, M. Barghouti est récemment devenu candidat au prix Nobel de la paix. Dans le passé, le Dr Barghouti a reçu un visa pour le Canada dans les 24 heures après le dépôt de son application. Il était prévu que le Dr Barghouti donne trois conférences publiques au Canada, sur le thème : Les dynamiques politiques palestiniennes et les réalités d'une paix au Moyen Orient. CJPMO estime que l'obstruction du gouvernement Harper à la délivrance du visa de M. Barghouti fait partie d'une stratégie plus large de museler ou de faire obstacle à toute voix critique de la politique du gouvernement israélien.