L'Algérie et le Canada viennent de parvenir, après une série de tentatives infructueuses, à un accord permettant à la compagnie nationale Air Algérie de desservir ce pays, a annoncé hier le ministère des Transports. « Les représentants de l'Algérie et du Canada sont parvenus, à la suite d'efforts déployés par les deux parties, tant au niveau technique que diplomatique, à la conclusion d'un accord bilatéral sur le transport aérien », a indiqué le ministère des Transports dans un communiqué adressé à la presse. La même source précise que les négociateurs algériens ont obtenu « un accord sur un procès-verbal commun qui permet à la compagnie Air Algérie d'exploiter des services aériens entre les deux pays avant la ratification de l'accord aérien ». Ce dernier doit être paraphé demain dans la capitale canadienne Ottawa par l'ambassadeur d'Algérie au Canada, qui procédera le même jour à la signature du procès-verbal autorisant Air Algérie à commencer immédiatement ses vols sans attendre la ratification de l'accord. La conclusion d'un accord aérien algéro-canadien était le préalable indispensable posé par les autorités aériennes canadiennes avant toute ouverture de lignes entre les deux pays. L'ouverture d'une première ligne entre les deux pays reliant Alger à Montréal était sur le point d'aboutir en avril dernier après que la compagnie Air Algérie eut obtenu des autorités de l'aviation civile canadienne le certificat d'exploitation nécessaire et n'attendait plus que la licence d'exploitation pour lancer les ventes pour son programme estival 2006. Le certificat d'exploitation concerne les aspects techniques du projet, tandis que la licence d'exploitation que délivre un autre organisme concerne les aspects commerciaux. L'ouverture de la ligne Alger-Montréal devait intervenir en juin dernier à raison de deux vols par semaine au profit en premier lieu des quelque 45 000 Algériens résidant au Canada. Mais le 2 mai, Air Algérie annonça ne pas pouvoir ouvrir sa nouvelle desserte Alger-Montréal en juin, après qu'elle eut été informée par les Canadiens que la délivrance de l'indispensable licence d'exploitation est conditionnée par la conclusion d'un accord aérien entre les deux pays.