, Deutsche Telekom, Telefonica et France Télécom veulent que Google contribue au financement des réseaux. Le moteur, qui représente 5,5 % du trafic Internet mondial génère un trafic qui coûte cher aux opérateurs. En matière de neutralité du Net, Google est devenu le diffuseur de contenus à abattre. Selon le Financial Times, France Télécom ainsi que l'espagnol Telefonica et l'allemand Deutsche Telekom demandent une rétribution de la part de Google pour assurer l'acheminement des contenus du moteur, notamment les vidéos de Youtube, très gourmandes en bande passante. De plus de 30 000 térabits (30 millions de gigabits) en 2008 le volume mondial de trafic de données est passé à plus de 80 000 térabits (80 millions de gigabits) en 2009. A lui seul, Google représente environ 5,5 % du trafic global sur Internet en 2009. Chaque minute, l'équivalent de 24 heures de vidéos est uploadé sur Youtube. A terme, les opérateurs télécoms craignent de ne pas dégager de retour sur investissement suffisant pour maintenir leurs investissements pour muscler leurs réseaux sans coup de pouce financier du moteur. Or, «il n'y a pas un seul service de Google qui ne soit pas dépendant de nos réseaux», estime René Obermann, le PDG de Deutsche Telekom. César Alierta, le p-dg de Telefonica souhaiterait, notamment que Google partage une partie de ses recettes publicitaires avec les opérateurs. Le patron de France Télécom, Stéphane Richard n'exclurait pas de faire cause commune avec les groupes médias, qui ne tirent aucune ressource de l'usage de leurs contenus par Google pour faire pression sur le moteur. «Si l'on regarde la société digitale en matière de gagnants et de victimes, aujourd'hui, il y a un gagnant : c'est Google. Il y a aussi des victimes qui sont les fournisseurs de contenus et, dans une certaine mesure, les opérateurs de réseaux. Nous ne pouvons pas accepter cela.»