Internet Explorer 9 incompatible avec XP Dean Hachamovitch, le responsable du développement chez Microsoft, a expliqué que “la conception d'un navigateur moderne requérait un système d'exploitation moderne”, donc Internet Explorer 9 (IE9) exige au minimum un Windows Vista. Malgré les démonstrations réussies lors du Mix 10 de Las Vegas (conférence des développeurs de Microsoft), le nouveau IE9 a encore du retard au fameux test Acid3 (test, qui vérifie les fonctionnalités des standards Web actuels, auquel IE9 n'obtient que 55/100) sur ses rivaux, avec toujours le navigateur Opera dans sa version 10.5 en haut du classement. Toutefois, les navigateurs tendent à devenir l'élément vital pour Microsoft et ses concurrents, attendez-vous donc à voir tomber une pluie de nouvelles versions. Google courbe l'échine Ce jeu de mot vaseux est pour rappeler que la polémique qui fait rage sur le web autour de l'éventuel retrait de Google de la Chine est toute aussi vaseuse. Depuis janvier, à cause des déclarations de la firme américaine de ne plus vouloir plier aux exigences de censures imposées par l'Etat chinois, on ne cesse de lire et entendre que “Google s'en va… s'en va pas ?” En examinant les enjeux, Google est déjà loin derrière Baidu, le moteur local, qui revendique 60% de part de marché, et ne cesse de prendre de l'avance. Cette expansion fulgurante du moteur chinois n'est pas sans l'aide indirect de Google, qui par sa présence créé une dynamique concurrentielle qui tire rapidement Baidu vers le haut (soutenu par l'Etat chinois). On peut donc se demander d'où vient ce sursaut démocratique de la part du géant du web, alors qu'il accepte depuis quelques années de jouer le jeu de la censure, le motif éthique est douteux, la stratégie de contrer rapidement son éventuel futur plus grand concurrent est, à plus forte raison, plausible. Google TV C'est le New York Times qui donnait l'info dans son édition du 17 mars : Google en partenariat avec Intel et Sony (que du lourd donc) est en train de développer une plateforme appelée Google TV à mettre dans tous les salons, grâce à une nouvelle génération de téléviseurs. “Une stratégie de Google et Intel, pour tendre leur domination de l'informatique à la télévision, Sony, quant à lui, tente de conserver son avantage sur la concurrence sur le marché des téléviseurs.” Le challenge est de trouver une manière de naviguer entre des applications web aussi facilement qu'on change de chaîne, la firme Logitech, connue pour ses accessoires, serait aussi de la partie pour fabriquer des télécommandes dotées de clavier musicaux. En clair, la plateforme de Google TV, qui sera aussi déclinée pour les portables (cellulaires, PC… ), permettra de profiter pleinement d'internet en privilégiant la recherche, ainsi que l'intégration efficace des sites de partage de vidéos comme Youtube ou Hulu. Elle favorisera les réseaux sociaux et donnera la possibilité d'utiliser des applications et des jeux vidéo. Google a déjà fabriqué un prototype baptisé Set-op box pour faire tourner sa plateforme, qui, dans l'idéal, devrait être incorporé aux téléviseurs nouvelle génération. Toutefois, le champ n'est pas désert, plusieurs sociétés sont sur des projets similaires telles que Cisco System et Motorola, Apple, Microsoft et Yahoo qui promeut déjà une plateforme TV sous forme de mini-applications. Wikipedia s'essouffle Selon Andrew Lih, professeur de journalisme à Berkeley et auteur de the Wikipedia Revolution. “Plus généralement, la communauté a constaté une diminution de la participation : le nombre de contributions est en baisse depuis fin 2007, et l'encyclopédie aurait perdu jusqu'à 50 000 éditeurs durant l'année 2009.” La première cause à ce déclin, selon le journaliste : la complication. “Contribuer à Wikipedia est devenu de plus en plus compliqué, techniquement et socialement. Dans les premiers temps glorieux, il n'y avait que trois règles”, dont la fameuse neutralité du point de vue, “mais au fur et à mesure de la croissance, de nombreuses nouvelles règles sont venues organiser la coopération.” “Parallèlement, la communauté est devenue moins ouverte : pour devenir administrateur, vous devez désormais passer un certain nombre de questionnaires et de tests”, ce qui peut décourager bien des initiatives. Enfin, la complexité de l'édition qui tend à devenir un langage de programmation plutôt que de la simple rédaction inhibe les non-initiés. L'autre raison invoquée par Andrew Lih est tout simplement les limites de la connaissance humaine, la rapidité de croissance de Wikipedia à ses débuts ne serait alors qu'un “rattrapage du retard”. Tous cela mène le journaliste à prédire de scénarios quant au devenir de Wikipedia, “soit celui d'un déclin en qualité, ou d'une vulnérabilité plus grande au spam, du fait d'un nombre insuffisant de gardiens ; soit celui de la constitution d'une élite de contributeurs-réviseurs, relativement fermée, qui se traduirait à la fois par une augmentation de la qualité et une diminution de la réactivité”. N'empêche qu'il reste optimiste sur les capacités de la communauté à s'auto-organiser, pour affronter les difficultés. À retrouver sur www.facebook.com/liberte.numerique