On ne cessera jamais de le répéter, l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas s'est alignée sur les positions sionistes, et ce, en dépit du feu de paille qu'elle avait allumé avec le soi-disant boycott des produits des colonies. Dans ce sens, l'histoire nous révèle chaque jour la traîtrise manifestée sans embarras par les marionnettes au pouvoir à Ramallah. Rappelons-nous le génocide de Ghaza. Au moment où les Ghazaouis succombaient sous les feux sionistes, la police palestinienne, ou plutôt l'armada Dayton, réprimaient les manifestants palestiniens en Cisjordanie. Suite à ce massacre, qui a coûté la vie à pas moins de 1 400 Palestiniens, outre les blessés et les autres victimes du phosphore blanc, le juge Goldstone (pourtant sioniste) a établi un rapport accablant pour le régime sioniste. Toutefois, la trahison de l'AP s'est manifestée une fois de plus par cette collusion pour protéger le régime sioniste en déployant des efforts contre l'action de l'ONU. Cela dit, récemment, une autre bavure vient de trahir cette autorité qui obéit au doigt et à l'œil au régime sioniste et à ses alliés Occidentaux. Cette Autorité «anti-palestinienne» a voulu saper les efforts de la Turquie pour une enquête des Nations-Unies sur la Flottille, révèle un document adressé à Ibrahim Khraishi, représentant de l'Autorité palestinienne aux Nations-Unies à Genève. Dans ce document, qui contient des amendements proposés pour modifier le projet de résolution du Conseil des droits de l'homme, des annotations sur la résolution indiquent que l'AP a pris position aux côtés de pays de l'Union européenne (UE) contre les demandes de la Turquie pour une action vigoureuse pour faire rendre des comptes par le régime sioniste. Apparemment rédigés par un délégué européen, les amendements du document auraient sérieusement dilué la formulation de la Turquie. La modification la plus dommageable visait à retirer la demande d'une enquête indépendante des Nations unies sous les auspices du CDH. De même et alors que la Turquie a - d'après les annotations - insisté pour que la résolution condamne spécifiquement l'agression sioniste, l'«AP» étaient ok avec la proposition de l'UE pour remplacer la mention, «attaque scandaleuse par les forces israéliennes contre la flottille humanitaire», par l'expression plus ambiguë, «usage de la violence lors de l'opération militaire israélienne». L'alternative proposée par l'UE pouvait être interprétée comme incluant la condamnation de la «violence» des passagers tentant de se défendre avec des jets d'eau ou des bâtons contre l'agression militaire sioniste délibérée dans les eaux internationales. (A suivre)