Même si les robinets du centre-ville de la wilaya de Blida sont à sec depuis le début de cette saison de grandes chaleurs, ce phénomène constitue la fameuse goutte qui a fait déborder le vase chez les Blidéens au point où le prêche de la prière du vendredi a été consacré dans sa majorité à ce sujet. Des appels ont été lancés par les imams de la plupart des mosquées de la commune de Blida à destination des autorités locales et plus précisément des responsables de la direction des ressources en eau, de l'ADE et de la SEAAL. «Messieurs les responsables, regardez un peu du côté de Bab Errahba et des quartiers avoisinant la mosquée d'El Kawthar ; nous sommes sans eau depuis des semaines. Les fidèles n'ont pas pu effectuer leur ablution et ont donc été privés des prières. Hier jeudi, cela n'a été possible que grâce à des bienfaiteurs qui se sont succédé à nous envoyer des camions citernes pour remplir une partie de la bâche à eau de notre mosquée et cela est vraiment regrettable», a déploré l'imam de la grande mosquée d'El Kawthar. «Après plusieurs plaintes au niveau de l'ADE de notre wilaya, le même scénario se répète chaque été. Des responsables partent et d'autres arrivent et la situation ne change jamais», regrette un Blidéen résidant à la cité des Deux Jardins, située à Bab Djazaïr. En effet, le centre-ville est quasiment à sec depuis trois semaines environ et la situation risque de s'aggraver davantage dans les jours à venir. C'est normal puisque les responsables sont en congé annuel et l'ADE vient de voir son directeur muté ailleurs et remplacé par un autre en pleine de pénurie. Il est exigé une planification précoce pour que les citoyens de la ville des Roses puissent se réjouir d'une distribution équitable de cette source de vie. Va-ton entendre les appels des mosquées ? Peut-être que oui mais sûrement après les congés annuels !