Si sous d'autres cieux, la saison estivale est synonyme de vacances, de plages ou de repos, la plupart des Blidéens se retrouvent désarmés devant la chaleur caniculaire et la sécheresse qui caractérisent ces mois de congés, en l'absence de structures de loisirs et de divertissement. Dans un passé récent, on n'avait pas à se soucier des vacances, puisque on pouvait se permettre de faire des randonnées en famille à oued Sid El Kebir. Ce dernier se trouve, aujourd'hui, à sec, alors qu'entretemps, c'est tout un bidonville qui est érigé. Ce sont les enfants innocents, voire naïfs, qui, faute de mieux et en quête de fraîcheur, se mettent à nager dans les eaux stagnantes de la fontaine de l'esplanade du 1er Novembre, plus connue sous le nom de place Ettoute ou place Clemenceau. Pour la santé de ces enfants, souvent en bas âge, on peut repasser. Après la fermeture de la piscine communale de Bab Sebt et la surcharge de la piscine semi-olympique de l'OPOW, mitoyenne du stade Tchaker, le choix n'est plus permis. Au niveau de la direction de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya de Blida, on saura qu'il existe plusieurs projets en cours de lancement, comme les trois piscines semi-olympiques à Boufarik, Meftah et El Affroun. Le coût minimum de ces trois infrastructures est estimé à plus de 180 millions de dinars. « Avant la décennie noire, nous avions 90 centres de vacances s'étalant de Damous à Zéralda et 10 autres centres au mont de Chréa. Aujourd'hui, toutes ces structures ont disparu. Il n'y a plus de colonies de vacances depuis 1992. Même le centre, dont dispose l'APC de Blida, n'ouvrira pas ses portes cette année, faute de moyens financiers », apprend-on auprès d'un responsable de la DJS. D'autres familles préfèrent ne pas prendre de congé durant cet été, faute de moyens et de se consacrer à la rentrée scolaire et sociale ainsi qu'au mois de Ramadhan. « On a préféré, mon mari et moi, de sacrifier les vacances et de se préparer au mois sacré et aux charges de la rentrée », dira une enseignante au lycée Ibnou Rochd de Blida. En attendant que les différents projets inscrits voient le jour et que le plan Bleu démarre, les petits enfants continuent à fréquenter les différentes fontaines de la ville des Roses dans l'espoir d'avoir un peu de fraîcheur, même si cela se fait au détriment de leur santé...