, Arrivés en République centrafricaine depuis plus de 56 ans, exactement en 1954, El Hadj Mohamed Larbaoui et sa grande famille restent toujours attachés aux coutumes et traditions de l'Algérie, et comptent encourager les Verts à quelques heures du match face à la Centrafrique, comptant pour la 2e journée des éliminatoires de la CAN-2012. Arborant fièrement un maillot de l'équipe nationale, Abdelkader, un des nombreux fils de Hadj Larbaoui, n'a pas hésité à mettre à la disposition de la délégation algérienne sa voiture, estimant qu'il est avant tout 100% algérien, en dépit de sa naissance ici à Bangui. «C'est la moindre des choses que l'on peut faire pour notre pays. En plus, il s'agit de notre équipe nationale qui reste notre symbole. L'Algérie reste mon pays même si j'ai grandi ici en Centrafrique, il n'y a pas de doute là-dessus», a-t-il indiqué à l'APS. Lors de l'ultime séance d'entraînement de la sélection nationale, qui s'est déroulée samedi au stade Barthélemy Boganda de Bangui, les Larbaoui étaient en force pour assister à ce galop d'entraînement, sous des regards qui en disent long sur leur amour à tout ce qui est algérien. «Je suis très heureux et honoré par la présence de notre équipe nationale. Nous n'avons jamais imaginé que nous pourrions un jour la voir de prêt. Hamdoullah, aujourd'hui c'est chose faite, et nous serons tous derrière elle dimanche, ça c'est certain», a déclaré pour sa part, Farid Larbaoui, né à Bangui d'une mère centrafricaine. Une «petite» communauté algérienne La famille Larbaoui représente pratiquement la moitié des ressortissants résidant en Centrafrique, tellement la communauté algérienne dans ce pays du centre de l'Afrique est peu importante comparativement aux autres pays africains. La plupart des Algériens rencontrés à Bangui travaillent dans le secteur des télécommunications, en plein essor en Centrafrique, en raison des nombreuses licences de téléphonie octroyées à différents opérateurs étrangers. Farés, employé dans une agence d'Aide humanitaire, réside à Bangui depuis quatre ans et semble déjà habitué à la vie dans ce pays, considéré par les observateurs économiques comme étant l'un des plus pauvre d'Afrique. «C'est tout simplement le destin qui m'a ramené ici, j'aurais pu être maintenant au Canada. Hamdoullah, je suis très satisfait et je suis prêt à y rester aussi longtemps», a-t-il affirmé. «La population centrafricaine est très accueillante et les gens sont loin d'être agressifs comme l'ont voulu faire croire certains. Leur seul souci est de garantir de quoi manger durant la journée», a-t-il ajouté. Une chose est sûre, à quelques heures du coups d'envoi de la rencontre, les coéquipiers de Antar Yahia seront soutenus par les Larboui et Farés et bien d'autres compatriotes qui comptent envahir le stade de Bangui pour encourager cœur et âme les Verts, à l'occasion de leur 2e sortie au éliminatoires de la CAN-2012.