Le rideau s'est levé, samedi soir au Théâtre régional de Constantine (TRC), sur la 4e édition du Festival culturel international du malouf, en présence des autorités locales, d'un représentant du ministère de la Culture et d'un public très nombreux. La cérémonie d'ouverture a été marquée par des allocutions du wali, M. Noureddine Bedoui, qui a assuré que les activités culturelles, moyen de sauvegarde de notre patrimoine, constitueront «l'une des priorités de la wilaya», et de M. Abdelkader Bendaâmache, représentant du ministère, qui a souligné la place qui échoit, désormais, à la culture dans notre pays. Cent-vingt festivals sont institués en Algérie, dont 7 pour la seule ville de Constantine, a notamment indiqué ce journaliste, musicien et homme de radio. La soirée a, ensuite, donné lieu à un hommage posthume au regretté Abdelkader Toumi, grande figure du malouf constantinois, récemment rappelé à Dieu et auquel est dédiée l'édition 2010 de la manifestation. Un hommage a, également, été rendu à d'autres icones de cette musique, à l'image de Hadj Mohamed-Tahar Fergani, Abdelkader Darsouni, Ahmed Serri, Hamdi Bennani et Dib Layachi. La partie musicale de la soirée aura permis au public, malgré l'heure tardive, de goûter avec enchantement au style andalou typiquement constantinois grâce à Salim Fergani qui a exécuté de façon magistrale une nouba, Ram el maya, avant de «bifurquer» vers un zdjoul rythmé par les battements de mains d'une assistance ravie. L'orchestre féminin tunisien «Azifat», dirigée par la talentueuse violoniste Amina Serarfi, clôturera en apothéose la première sahra du festival en interprétant des morceaux connus de tous les pays du Maghreb, rendus célèbres par Ali Riahi, Saliha, Salim Lehlali et autre Hedi Jouini. La formation féminine aura réussi à donner un vrai bain de jouvence à tous les morceaux interprétés, donnant par-là même le la à un festival qui promet beaucoup avec le passage attendu sur scène, en plus des artistes constantinois, des troupes de Hacène Laribi de Libye, d'Abdelfattah Bennis du Maroc, la formation syrienne «El Andalous», et celle de la cantatrice espagnole de Séville, Begona Olivida.