Si le président de l'APC de Didouche Mourad, M. Bouchehem, se dit «dorénavant habitué aux nuisances créées par la cimenterie de Hamma Bouziane et que toutes ces émanations de poussières sont devenues une seconde nature de la ville, et font désormais partie du décor», son homologue de Hamma Bouziane ne cache pas, quant à lui, «son impatience de voir éradiqué au plus vite ce véritable poison pour toute la commune». Soulignant toutes les retombées sur la santé du citoyen, M. Filali, le président de l'APC de Hamma Bouziane, nous apprend qu'en compagnie du chef de daïra, ils ont dernièrement rencontré le directeur de l'environnement de la wilaya pour tenter de faire accélérer la mise en place des fameux filtres de la cimenterie de Hamma Bouziane. Toujours selon notre interlocuteur, ces appareils de dernière génération auraient donné d'excellents résultats au niveau de la cimenterie de Aïn Kebira (dans la wilaya de Sétif) où ils viennent d'être mis en place pour les mêmes motifs de pollution. Toujours selon notre interlocuteur, en contact permanent avec la cimenterie, ces appareils d'épuration initialement prévus pour un coût primitif de 100 milliards de centimes coûteront finalement 140 milliards de centimes, tant le retard de réalisation a cumulé les frais. Cette opération est prise en charge par la SME, une filiale de l'ERCE, chargée de la maintenance. Entamés voilà près de six mois, les travaux devraient être terminés en juin prochain et réceptionnés officiellement au courant du même mois. Les quelque 80.000 habitants de la localité de Hamma Bouziane attendent avec impatience l'entrée en action de ces purificateurs qui devraient mettre fin à toutes ces émanations de fumée blanche et autres éléments nocifs. Cette opération mettra aussi fin aux angoisses des agriculteurs, qui pourront enfin voir refleurir ces vergers et ces potagers jadis luxuriants de la localité. Contacté à ce sujet, M. Bendib Abdelhamid, le PDG du groupe ERCE, nous déclarait voilà quelques semaines que l'installation de ces filtres constituait une priorité majeure et que l'ERCE, dans un souci citoyen, «allait payer le prix fort» pour la sauvegarde de l'environnement et la santé des populations.