Comme le veut la tradition, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a honoré hier au Palais du Peuple à Alger les lauréats du baccalauréat 2009. Outre des voyages à l'étranger, des ordinateurs portables et des médailles d'honneur ont été remis aux lauréats, lors de cette cérémonie qui s'est déroulée en présence de hauts responsables de l'Etat, de membres du gouvernement et des parents des lauréats. La première et la plus jeune des lauréats à avoir reçu son prix des mains du président de la République est Ikhlas Ouasti de la wilaya d'Oran. Agée de 17 ans, Ikhlas Ouasti est la meilleure lauréate à l'examen du baccalauréat, filière sciences expérimentales, avec une note de 17,68/20. Emue et enthousiasmée d'avoir rencontré et parlé au chef de l'Etat, Ikhlas du lycée Hamou Boutlélis a reconnu qu'elle se sentait sur un nuage. «J'ai envie que le temps s'arrête pour que je puisse savourer, le plus longtemps possible, ces moments mémorables et inoubliables», a-t-elle dit à l'APS. «Le Président m'a félicitée et encouragée à persévérer dans cette voie», raconte Ikhlas qui se considère «parmi la future élite du pays». Avec son regard innocent derrière des lunettes plutôt discrètes, cette jeune prodige ambitionne de poursuivre ses études en médecine. «J'ai choisi la médecine, car j'aime cette spécialité qui me permettra d'aider les gens et soulager leurs douleurs», dit-elle avec beaucoup de philosophie, se montrant ainsi altruiste. Cadette d'une famille de trois enfants, Ikhlas a fait savoir que sa soeur aînée est étudiante en 3e année de médecine, ce qui explique également son choix. Elle a aussi tenu à remercier sa mère, ancienne institutrice et son père, ingénieur en pétrochimie. Elle a reconnu qu'elle ne s'attendait pas à se classer la première en Algérie. «J'étais sûre de décrocher le bac, mais j'ai été agréablement surprise d'apprendre que je suis la meilleure au niveau national». Pour Ikhlas, il s'agit maintenant de «donner l'exemple et créer un effet d'émulation chez les autres candidats au bac», affirmant qu'elle est considérée à Oran, par les voisins et les gens qui la connaissent, comme une «fierté» de la capitale de l'Ouest. «Le plus dur, c'est de se maintenir au sommet. Cela me motive davantage pour donner le meilleur de moi-même et demeurer à la hauteur de toute cette considération», a ajouté Ikhlas, avec un sourire qui en dit long sur ses ambitions. Par ailleurs, et dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre de l'Education nationale, M. Boubkeur Benbouzid, a souligné que «le grand mérite» revient au président de la République qui a endossé «la responsabilité du développement et de la réforme de l'école algérienne». Il a ajouté que cette réforme «commence à donner ses fruits à plus d'un plan à travers l'application d'une nouvelle politique éducative en adéquation avec les exigences du développement durable dans notre pays et dans les différents secteurs pour une réforme globale et adaptée aux changements scientifiques dans le monde». Le ministre a estimé que ce succès est aussi «le fruit d'efforts que l'Etat algérien n'a de cesse de déployer pour consacrer le principe de la démocratie de l'enseignement». Le nombre de lauréats a atteint cette année 135.000 soit un taux de 45,04 dont 77.852 filles (57,67%). 35 lauréats dont 10 scolarisés et 25 candidats libres ont décroché leur baccalauréat avec mention très bien, 1.729 avec mention bien et 24.553 avec mention assez bien. Le taux de réussite chez la catégorie des candidats libres, au niveau national, a atteint 19,76% (23.960 bacheliers). Le ministre a en outre indiqué que ces résultats ont été obtenus grâce à «l'intérêt apporté au volet pédagogique qui a constitué l'axe essentiel de la réforme globale entamée depuis 2003 et qui a touché les différentes composantes du système éducatif».
