Sur les quelque 1.400 recours déposés par les citoyens au lendemain de l'affichage de la liste des bénéficiaires des 273 logements sociaux, au début du mois de décembre, la commission de wilaya a jugé, à l'issue de son étude, que 75 de ces recours seulement contre des bénéficiaires sont fondés, ou recevables, et que de ce fait des contre-enquêtes sociales sont indispensables pour établir la vérité sur les dossiers des concernés. D'après des sources proches de la commission de recours, il s'agit de 75 cas de bénéficiaires dont les dossiers comportent des «anomalies», nécessitant l'ouverture d'une enquête administrative et sociale afin de s'assurer qu'ils sont réellement dans le besoin, d'une part, et d'autre part si le dépôt de leur demande s'inscrit dans l'intervalle des années prises en considération par la commission d'attribution des logements sociaux. «Car les recours expressément déposés contre les 75 cas de bénéficiaires en question font peser de sérieux doutes sur leur situation sociale», précise-t-on à ce propos. «Les indus bénéficiaires de logements sociaux et les opportunistes de tout bord, toujours aux aguets pour détourner le logement social de sa vocation », ont fait l'objet de sévères critiques de la part du wali lors de la dernière session de l'APW. Evoquant l'opération d'éradication de toute trace de sites bidonvilles à travers toute la wilaya de Constantine à la fin de l'année 2010, le chef de l'exécutif local dénoncera «l'arrivée de nouveaux intrus dans les bidonvilles» en pareilles circonstances, qui veulent s'inscrire illicitement sur la liste des résidents pour faire partie de la population à reloger. «Des gens ont été inscrits sur les listes des résidents de bidonvilles alors qu'ils vivent en Europe !», s'est insurgé le wali lors de son allocution, non sans menacer d'étaler ce genre de pratiques éhontées sur la place publique. «Mais, souligne-t-il, ils ne feront tout au plus que retarder l'évacuation» de ceux qui ont vécu, voire souffert quotidiennement durant de longues années sur les lieux, et qui méritent vraiment de vivre avec leur famille dans un logement décent. L'entame des opérations d'évacuation des habitants des bidonvilles est annoncé pour le début du premier trimestre de l'année 2010, et le chef de l'exécutif local a dans ce sens appelé les élus à signaler la présence de tout intrus au sein des bidonvilles. De toute façon, dira-t-il, l'administration est en possession de données fiables et correctes, et je place mon entière confiance dans le travail des équipes sur le terrain dans le cadre du récent lancement des enquêtes sociales autour des «occupants réels» des sites bidonvilles.