90 logements sociaux sont squattés à Mekla depuis novembre 2001, au lendemain de l'affichage des listes primaires des attributaires, mais aussi à la faveur des événements du printemps noir de la même année. Deux mois après que la commission de recours de l'APW eut finalisé le dossier, après étude au cas par cas de l'ensemble des recours introduits par les demandeurs de logements sociaux et rendu publiques les listes « définitives » des bénéficiaires, les indus occupants n'ont toujours pas été délogés. Les bénéficiaires s'impatientent. Une attente qui dure depuis trois longues années. Juste avant que la commission de recours de l'Assemblée populaire de wilaya n'entame ses travaux pour finaliser les attributions, la direction de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) a, en tant que propriétaire, relancé les procédures judiciaires engagées contre les indus occupants. Poursuivis pour « occupation et dégradation de biens de l'Etat », les squatters qui ont déjà comparu devant le juge correctionnel se sont vu requérir de lourdes peines d'emprisonnement, toutes assorties d'amendes.