Des dizaines de commerçants exerçant dans le marché Abbacha dit «Souk Andréolé» ont observé, tôt dans la matinée d'hier, un sit-in devant le siège de la wilaya, suite à une décision interdisant l'activité dans une partie de ces lieux dont l'assiette est destinée à abriter le projet de construction de 80 locaux commerciaux et dont les travaux de réalisation ont d'ores et déjà commencé. Dans une pétition adressée au premier responsable de l'exécutif, les protestataires dénoncent le fait qu'aucune mise en demeure ne leur a été adressée par les pouvoirs locaux, ce qui leur aurait permis de trouver une solution leur permettant de sauvegarder leur gagne-pain, d'autant, disent-ils, que la majorité écrasante des concernés sont des pères de famille. Dans ladite missive, les commerçants protestataires, qui se disent outrés d'être acculés au chômage et à la précarité, dénoncent aussi le fait qu'ils ne figurent pas parmi les bénéficiaires des locaux commerciaux en construction. «Nous sommes prêts à régulariser notre situation avec registre de commerce et autres documents afférents à notre activité de vente de vêtements dans cette zone populaire que l'on exerce depuis plus de 26 ans», soutiennent les concernés. Le sit-in n'a été levé qu'après que les protestataires ont obtenu des autorités de la wilaya des promesses sur la possibilité d'intégrer ces vendeurs dans la liste des bénéficiaires desdits locaux. Autre revendication des protestataires, un sursis devant leur permettre de poursuivre leur activité en attendant la désignation d'un autre espace sur l'assiette de terrain du souk Abbacha. «Il est tout à fait légitime pour nous de combattre pour préserver notre gagne-pain dans cette conjoncture actuelle marquée par le renchérissement du coût de la vie», nous dira un commerçant protestataire, père de 6 enfants. A noter qu'un préavis a été lancé par ces commerçants protestataires à l'intention des pouvoirs locaux, délai après lequel ces derniers menacent de durcir le ton.