Il éclate en sanglots à l'annonce du verdict par lequel le tribunal criminel près la Cour de justice de Médéa venait de lui rendre sa liberté en l'acquittant de l'accusation dont il était l'objet et qui était «encouragement et soutien logistique à un groupe terroriste aggravé de non dénonciation de crime». Il, c'est un jeune, Mohamed. H âgé tout juste de 20 ans au moment des faits qui ont eu lieu au mois de mai 2009, sans profession, natif et demeurant Ouled Antar, chef-lieu de daïra rurale, située à 83 km au sud-ouest de Médéa. Des faits qui, selon l'arrêt de renvoi dressé par l'accusation, remontent à cette matinée du mercredi 20 Mai 2009 lorsque cinq gendarmes, relevant de la brigade territoriale de Ouled Antar, étaient tombés dans une embuscade tendue par un groupe terroriste au lieu-dit «Aïn Eddalia». Cinq gendarmes morts en service commandé, qui apportaient les dernières retouches à la tenue de la manifestation «portes ouvertes sur la gendarmerie nationale», qui avait eu lieu au niveau de toutes les brigades. Le principal accusé, le dénommé Abdelkader D, est décédé il y a trois mois au cours de sa détention préventive des suites de diabète. Pour en revenir à l'acte d'accusation, il était fondé surtout sur une conversation téléphonique qu'avait eue l'accusé, Mohamed H, sur son téléphone portable juste après cette tragédie. Une accusation qui n'a pas pesé lourd dans la décision du tribunal criminel près la Cour de justice de Médéa qui répondront par non à toutes les questions liées à cette affaire. Un verdict qui a certainement pris en compte la brillante plaidoirie de l'avocat de la défense qui dira notamment: «Combien étaient-ils, jeunes et moins jeunes de Ouled Antar, à commenter cette tragédie? Et, parmi ces derniers, mon mandant dont la conversation avec un ami, avait eu lieu après cette tragédie. Pas avant!» Une plaidoirie qui venait en réponse au long réquisitoire du représentant du ministère public qui avait demandé une peine de 8 ans de prison ferme à l'encontre de l'accusé Mohamed H.