Lundi dernier, la radio régionale d'Aïn Témouchent a consacré une émission aux chiens errants. En termes d'opportunité sur les plans de l'information et de la sensibilisation, le thème choisi cadre parfaitement avec des doléances et des sollicitations, voire les cris d'alarme exprimés par des citoyens et des lecteurs, à travers des manchettes parues dans les journaux, ces derniers temps, et concernent non seulement le chef-lieu de wilaya mais aussi d'autres agglomérations et localités de la région témouchentoise. Ont animé les débats, outre la radio, les représentants de la DSP et du BHC, en l'occurrence Saïd Boudmiaâ et Abdelmoula Kacem. Si le premier responsable était en mesure de satisfaire, un tant soit peu, les auditrices et auditeurs des communes autres que celles du chef-lieu de wilaya, le second était limité par sa compétence territoriale et ne pouvait l'outrepasser. Cependant, les deux responsables conviennent que, l'année passée, les opérations de lutte par appâts empoisonnés ont permis d'éliminer 150 bêtes, alors qu'en 2011, le représentant du BHC n'en a cité que 3 ou 4 sans, pour autant dire de quoi il s'agissait au juste et où résidait le vrai problème. En réponse à une question d'un citoyen se déclarant appartenant à une association de protection des animaux, lequel s'est porté volontaire pour contribuer aux battues, M. Abdelmoula a laissé entendre que les futures campagnes devront aboutir à de meilleurs résultats et qu'il faut revoir le mode opératoire. Intéressée par le débat et l'importance qu'il accorde aux volets environnementaux, une jeune femme s'est dite apeurée et frustrée de voir dans les services de maternité des chats, chattes et chatons prenant place sur des matelas, à côté des femmes, sur le point d'accoucher ou ayant mis au monde leur bébé. «L'on ne comprend pas ce qui se passe et cela nous fait peur et nous oblige à fermer toutes les issues», a-t-elle dit. M. Saïd Boudmiaâ, voulant la réconforter, s'est chargé personnellement de voir ce problème avec les responsables concernés. S'agissant des problèmes liés aux MTH, aux zoonoses, à l'apparition des eaux usées dans une conduite d'eau pluviale, au pont à Hai Sidi Saïd, et aux caves inondées, ainsi que les infestations de moustiques, M. Abdelmoula a estimé qu'un train de mesures a été pris par la commune, en étroite collaboration avec l'ONA et l'ADE, tout en précisant que le problème est aussi celui de la société et que les comités des quartiers doivent contribuer à l'amélioration de la situation. Par ailleurs, un citoyen intervenant au milieu de l'émission, s'est interrogé si les animateurs des débats sont au courant des désagréments que fait subir aux habitants la décharge sauvage de Sidi Yamine. Il n'y a pas de raison d'éliminer les ordures d'un lieu pour soulager des habitants de la ville pour les déposer ailleurs et empester d'autres. Le représentant de la santé a répondu à la place de l'autorité chargée de l'environnement (absente) en disant que «le problème est réel et que sa solution définitive n'est qu'une question de jours». Auparavant, lors d'un point de presse animé par M. Benmansour, directeur de l'Environnement, ce dernier avait donné plusieurs échéances visant à reprendre du service au centre d'enfouissement technique (CET) de Sidi Ben Adda.