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Succès retentissant du film égyptien «Kaf Qamar»: Le grand cinéma pour restituer le vécu ordinaire
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 12 - 2011

« Kaf Qamar» (La main de Qamar) de l'Egyptien Khaled Youssef a tenu toutes ses promesses. Attendu par un public familier avec le cinéma égyptien, le film a été très bien reçu. Et pour cause, Khaled Youssef, disciple de Chahine, nous a offert une fresque digne du cinéma hollywoodien. Le réalisateur n'est pas à son premier coup d'essai puisque, dans une précédente édition de ce festival, il a déjà présenté «Doukkane Chahhata» (La boutique de Chahhata). «Kaf Qamar» a réussi le pari périlleux de restituer le vécu du petit peuple besogneux des Egyptiens en usant du grand cinéma de type américain, sans pourtant verser dans l'esthétisation de la misère. Bien au contraire, le film annonce les changements survenus en Egypte puisqu'il s'apprête à se lire comme décrivant l'agonie d'une société pour laisser place à une nouvelle dont les contours ne sont pas encore définis. Qamar, la mère de cinq enfants, symbolisant une certaine Egypte, très attachée à la terre et aux traditions, décédera à la fin du film tout en réussissant à réunir à nouveau ses enfants. Mieux, pour illustrer cette recomposition de la famille, les enfants s'attelleront juste après l'enterrement de leur mère à reconstruire la demeure familiale avec d'autres matériaux de construction. La métaphore est claire de ce point de vue. Soulignons que Khaled Youssef, apparemment très attaché à l'union, notamment du monde arabe, propose une autre lecture de son œuvre.
«Kaf Qamar» recèle aussi un côté témoignage. Qamar, représentante de la gent féminine, est par moment cruelle, notamment vis-à-vis de son fils aîné. Il est à préciser qu'elle n'a pas été gâtée par la vie. Son attachement aux valeurs ancestrales tranche diamétralement avec les autres femmes, d'une nouvelle génération, qui ne sont pas très voyantes sur les moyens pour atteindre leur fin. Par ailleurs, Zaky, le fils aîné, faisant de l'unité familiale, et partant du clan, le credo de sa vie, se voit remis en cause par ses propres frères. Autrement dit, son droit d'aînesse sera contesté et les relations entre les frères seront recomposées sur d'autres formes plus objectives. Sur le plan technique, le film peut être divisé en quatre grandes séquences. Chacune d'elles décrit la relation et par moments les déboires entre l'aîné et un de ses frères. Evidemment, Qamar et ce qu'elle représente constituent la quadrature du cercle. Après les déchirements, on assistera à une nouvelle reconstitution. Le réalisateur nous a épargné le moralisme de facilité. Zaky ainsi que certains de ses frères, confrontés aux difficultés de l'existence, se débrouillent comme ils peuvent en transgressant les lois. Zaky, verse dans le trafic d'arme et de drogue, mais il est très entreprenant. Ses activités illicites lui coûteront l'aura et les privilèges dus à son aînesse.
D'un autre côté, le film, se déroulant dans les quartiers populeux du Caire, est très rythmé. Un rythme soutenu par une composition musicale qui ne laisse pas de répit au spectateur. Dans ce sens, la salle du Colisée a été pratiquement tétanisée tout au long de la projection. L'autre prouesse technique de cette œuvre est la réussite du réalisateur de focaliser l'objectif de sa caméra sur un des personnages de son film au milieu d'une foule dense. Zaky, courant derrière son frère dans une sorte de fête foraine en est l'illustration parfaite. Bref, «Kaf Qamar», qui peut prétendre à une consécration dans ce festival, a confirmé la place particulière du cinéma égyptien dans le monde arabe et au niveau universel.
Moins prétentieux, le film «Majid», du Marocain Nassim Abassi, se veut une œuvre en faveur de l'enfance. Remarquons que ce sujet n'est pas une innovation dans le cinéma marocain. «Majid», orphelin, naïf et espiègle à la fois, se lance dans la quête d'une photo de ses parents morts dans un incendie. Il est entraîné et entraîne avec lui le petit Larbi, vendeur de cigarettes au détail, lui aussi à l'abandon quoique ses parents soient toujours en vie. Dans ses pérégrinations, et lors d'un déplacement de Mohammedia vers Casablanca, les deux enfants découvriront la cruauté de la vie dans la rue. L'indifférence des adultes, faisant partie du petit peuple, manque de piquant dans ce film. Larbi, décidé à se battre pour sauvegarder son gagne-pain, au risque de verser dans la délinquance, décédera à la fin du film. Une sorte de mise en garde du réalisateur à l'endroit des enfants ? Par contre, Majid, réconcilié avec son passé, après l'acquisition de la photo de ses parents, continue son aventure. Il se glissera dans le bus menant son frère Driss vers l'Espagne. La lenteur de certains plans dans ce film frôle l'ennui. Nassim ne s'est pas empêché de caricaturer les islamistes new look. Au moment ou Majid est tiraillé par la faim et vaque dans les rues de sa ville, ceux-là pinaillent sur l'existence d'un verset coranique autorisant le hidjab. Par contre, le réalisateur nous montre des musulmans, dans une mosquée de Casablanca, plus sensibles aux difficultés des autres, à commencer par celle de Majid. Ainsi, le distinguo entre un islam de plus en plus prétentieux de régir et un islam vécu comme une démarche existentielle est établi. Sur ce plan, le message de Nassim Abassi a été saisi cinq sur cinq.


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