Les travailleurs du secteur de l'enseignement supérieur de 8 wilayas de l'Est du pays ont déposé, le 26 avril dernier, un préavis de grève, lequel préavis fixe un délai de 17 jours à partir du lendemain 27 avril. Le préavis est assorti de la menace de déclencher, de concert, une grève ouverte à compter du 13 mai prochain. En effet, à la suite de leur rencontre mercredi dernier à Constantine, au niveau de la maison des syndicats Abdelhak Benhamouda, les représentants des sections syndicales du secteur dans les wilayas de Béjaïa, Constantine, Annaba, Sétif, M'sila, Oum-El-Bouaghi, Tébessa et Guelma, réunis dans un comité régional de coordination syndicale, ont en effet décidé de «passer à une étape supérieure dans leurs revendications socioprofessionnelles qui n'ont pas encore trouvé d'oreille attentive auprès de leur tutelle», et ce en votant à l'unanimité le dépôt de ce préavis de grève dont nous détenons une copie. Selon le document, dont des copies ont été également transmises au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et à leur tutelle syndicale, en l'occurrence le secrétaire général de la centrale syndicale UGTA, ainsi qu'à la fédération du secteur, les rédacteurs ont souligné que «dans le cas où le préavis n'obtient aucune réponse dans les délais prescrits, nous serons obligés d'entrer dans une grève ouverte à partir du 13 mai prochain, et ce en dégageant toute responsabilité et en imputant les conséquences de la situation qui en découlerait à la seule tutelle concernée». Rappelons que la plate-forme de revendications de ces travailleurs des universités, des résidences universitaires et des restaurants s'articule autour de 8 points essentiels, entre autres la demande de révision du statut des corps communs et des corps spécialisés, les salaires et les primes, les promotions, le recrutement, la retraite et le logement.