Les syndicalistes s'interrogent pourquoi la majorité des travailleurs n'a jamais bénéficié d'une promotion. Décidément, le secteur de la formation professionnelle n'est pas près de connaître le bout du tunnel. Après une accalmie ayant duré plusieurs semaines, c'est le retour aux actions de protestation. C'est sous l'initiative du Syndicat national autonome des personnels des administrations publiques, Union de wilaya de la formation et de l'enseignement professionnels de Tizi Ouzou, que le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels sera paralysé de nouveau et ce, durant les journées des 12, 13, et 14 avril prochains. Le préavis de grève a été déposé au niveau du secrétariat général du ministère de tutelle, au bureau du wali et de la direction de wilaya de la formation professionnelle. Selon les responsables de ce syndicat, qui se sont présentés à notre bureau de Tizi Ouzou, il y a un mépris affiché par la direction de wilaya de la formation professionnelle de Tizi Ouzou envers les travailleurs affiliés au Snapap. Aussi, nos interlocuteurs estiment qu'il existe une mauvaise prise en charge de leur plate-forme de revendications émanant des travailleurs du secteur. Nos interlocuteurs ajoutent que leurs problèmes socioprofessionnels ne sont pas pris en charge par la direction de wilaya. Le Snapap revendique, entre autres, la réactivation des 185 postes de promotions interne et exceptionnelle bloqués en 2003. Les syndicalistes s'interrogent pourquoi la majorité des travailleurs, tous corps confondus, n'ont jamais bénéficié d'une promotion quelconque même après 20 à 30 années de service à l'instar des autres wilayas? Les promotions qualifiées d'opaques et d'obscures sont mises à l'index. Le Snapap appelle à cesser de marginaliser les syndicats autonomes en privilégiant le dialogue qui est le seul moyen de régler les questions litigieuses. Il est aussi exigé de remédier à la dégradation des locaux pédagogiques, des blocs d'internat et ateliers présentant un danger imminent pour les apprenants et les fonctionnaires. Le Snapap réclame l'assainissement du parc logement sous toutes ses formes, exige la médecine du travail et l'octroi des différentes indemnités. Doter les salles de cours de laboratoires et ateliers de tableaux blancs, la prise en charge urgente des problèmes signalés au niveau des établissements, centres de formation professionnelle de Boukhalfa, l'Insfp (Institut supérieur de formation professionnelle) de Oued Aïssi et l'Insfp Imerzouken-Arezki ainsi que des dérapages constatés dans ces établissements et enfin, supprimer de l'amiante des locaux pédagogiques et ateliers en urgence sont également inscrits dans la plate-forme de revendications du Snapap. Notons que le préavis de grève a pris effet à compter du 31 mars dernier.