C'est la cinquième année que nous évoquons ce tragique souvenir, et la douleur est toujours la même, comme en ce vendredi 28 décembre 2007 où notre cher Boumazza Habib a été enlevé à l'affection de sa famille et à la nôtre. Que de fois nous avons été abordés dans la rue par des sportifs ou par des concitoyens qui nous parlent toujours de lui. C'est la preuve irréfutable de la dimension de ce personnage hors normes de par sa personnalité et son aura. Cette particularité constitue un hommage loin d'être usurpé. L'un de ses plus fidèles amis, Ahmed Bensafi, nous a fait part récemment de sa douleur, lui qui faisait toujours équipe avec Habib à la tribune de presse des stades Zabana et Bouakeul. Est-ce ressasser lorsqu'on répète chaque année que Boumazza est irremplaçable pour nous, journalistes et collègues du «Quotidien d'Oran» ? Nous ne croyons pas, car nous ne faisons qu'exprimer notre affection qui s'est accrue après sa disparition. Observez la photo qui accompagne ce texte. Habib est le premier debout à gauche. Un air d'apaisement se dégage. Il a la main posée sur l'épaule de Abdelaziz. Ce dernier a conservé comme une réplique les lunettes du défunt, jusqu'à ce que la deuxième branche cède. S'il ne les a pas jetées, c'est parce que ces lunettes sont un témoin d'un passé cher. Elles ont été rangées précieusement dans un tiroir. Tout à côté, sur un bureau mitoyen, figure toujours le bloc où Habib collait consciencieusement les coupures des résultats et les classements de la division nationale, dont il était le spécialiste attitré. Et bien évidemment, nous nous remémorons chaque jour ses réparties qui créaient une ambiance sans égale au sein de la rédaction du journal. Nos visites à sa tombe sont certes espacées, mais il est en permanence dans nos cœurs. Il a laissé derrière lui une famille admirable, unie et digne du plus grand respect