Des jeunes de la commune de Ain Smara, sise à 7 km, à l'ouest de Constantine, ont manifesté, hier, devant le siège de l'APC de leur ville, pour demander la réhabilitation de l'unique centre culturel, incendié en 2012 et abandonné, depuis, presque en état de ruine, et exigent, dans ce sens, la relance de ses activités. Les jeunes ont exprimé leur incompréhension de cet état de fait qui «les prive du seul espace d'union, de rencontre, de communication et d'échange culturel». Certains se plaignent de l'état «d'oisiveté» dans lequel ils se trouvent, depuis bientôt 3 ans. D'autres déclarent n'avoir trouvé leur salut que «dans les cafés et le jeu de dominos ». Un universitaire regrette qu'une ville, dont 50 % des jeunes sont étudiants, «ne dispose pas d'un espace culturel où cette jeunesse puisse exprimer ses talents divers, poésie, peinture, théâtre, ». La jeunesse de Ain Smara, en appelle, donc, aux élus locaux pour prendre en charge ce lieu, sinistré, qui fait partie de leur quotidien social et culturel. Le maire de Ain Smara a réagi à cette préoccupation en reconnaissant «l'état regrettable dans lequel se trouve le centre culturel». Et avoue que les retards pris pour le lancement des travaux de réhabilitation sont dus au manque de moyens financiers nécessaires qui dépassent les capacités de la commune. Mais il rassure, toute la jeunesse, en affirmant que la wilaya de Constantine prendra en charge, tous les travaux de réparation, d'aménagement et d'équipement. «Le centre culturel deAin Smara aura toute sa place et jouera, tout son rôle pendant l'événement «Constantine capitale de la Culture arabe 2015», conclut-il.