Le premier tour de manivelle du film sur «le Colonel Lotfi», cette figure de proue de la lutte de libération nationale, a été donné hier à Tlemcen en présence du wali et les autorités civiles et militaires de la wilaya. Sponsorisée par le ministère des Moudjahidine et réalisée par le cinéaste Ahmed Rachdi cette œuvre artistique retrace le parcours et les faits d'armes du Colonel Lotfi, de son vrai nom Boudghène Dghine Benali. Cet enfant d'El-Kalaâ a quitté le banc des classes dès l'âge de 19 ans pour rejoindre les rangs de l'ALN dans les débuts des années 1956. A cet époque là, il avait rejoint Hadj Bali Belahcène, ancien condamné à mort, Benali Djelloul, Zenasni les frères Benchekra, les frères Zerga et tant d'autres compagnons d'armes qui ont sillonné Tlemcen et ses environs. La fausse patrouille, l'incendie de Sidi Abdelli, l'attaque de la M.T.O, sont autant de repères historiques qui ont marqué la mémoire du colonel Lotfi. Par la suite, il rejoignit le maquis à Bechar avec Bali Belahcène, notamment à Djebel Grouze où il organisa de main de maître la lutte armée. Dans un ouvrage inédit, le Colonel Lotfi échafaude l'avenir socio-politique de l'Algérie post-indépendance où il évoque des secteurs-clés de l'économie notamment l'hydraulique, l'irrigation, l'agriculture, l'industrie, les mines et l'énergie. Cependant, son rêve de voir l'Algérie indépendante n'est pas allé à son bout. Il périt dans une embuscade en 1960 du côté de Bechar, rejoignant ses frères de combat, Larbi Ben M'hidi, Zabana, Benboulaïd, Zighoud Youcef, Amirouche, Cdt Djaber notamment.