C'est avant hier en fin de soirée que le rideau est tombé, sur le 4ème Salon national de l'environnement et des clubs verts des jeunes au niveau de l'hôtel Soumam ,lieu choisi pour récompenser les lauréats du meilleur dessin d'enfant, du meilleur film documentaire, de la meilleure photo et du meilleur stand .Venus de 43 wilayas et durant quatre jours, plus de 200 jeunes aux idées innovantes et futuristes, ont exposé des projets qui ne demandent que leur concrétisation sur le terrain, à l'image des deux projets initiés par la jeune Nechra Wafa de Annaba. Pour le premier projet où des entreprises intervenant dans le domaine de fertilisants et autres produits chimique polluent la nappe phréatique et utilisés pour irrigue les espaces cultivés. Ce projet nous explique la jeune architecte, « consiste à implanter du laurier rose (Defla), cette plante aux vertus immenses, filtre l'eau et absorbe le CO2 et le plomb, en plus de son bel aspect extérieur ». Le deuxième projet de Ana-éco, concerne l'aménagement de la corniche, plus exactement du boulevard Chappy. La même plante, le laurier rose ou rouge, embellira tout ce boulevard pollué par les gaz d'échappements de véhicules surtout durant la saison estival, rendant la vie infernal aux promeneurs et aux personnes atteintes d'insuffisances respiratoires. L'initiatrice du projet a eu l'accord de principe du wali de Annaba. Autre projet innovant, initié par l'association Nautilus de Dellys, la réintroduction dans les fonds marins locaux d'une plante aquatique endémique de la méditerranée, actuellement en voie d'extinction, à cause de la pollution, la Posidonia oceanica. Cette expérience, une première nationale, est prise en charge par les plongeurs de l'association qui ont choisi les plages de Sidi Slimane à l'extrême nord de la wilaya, à Afir et «Les Salines» de Dellys, d'où cette plante a disparu ces dernières années, et dont les fonds marins sous l'effet des agressions opérés par l'homme sont devenus sablonneux et sans vie. Lancée depuis une année, cette expérience qui sera reprise à travers la côte de Boumerdès, a déjà donné des résultats appréciables selon Mr Amirouche. La réintroduction de cette plante aquatique a régénéré les fonds, affirmant que la «vie et la verdure sont de nouveau réapparues au niveau des fonds marins de la région, entraînant dans leur sillage des poissons. La Posidonia oceanica, une fois ancrée, joue le rôle de brise vague. Une fois rejetée par la mer, à la fin de son cycle de vie, la plante est utilisée comme engrais, en plus de la production quotidienne de pas moins de 15 litres d'oxygène au mètre carré. Le thème choisi cette année «Notre avenir dans la préservation de notre environnement» par l'ODEJ de Boumerdès a été le point nodal des projets des jeunes innovateurs, comme celui de 'Jil Novembre'' de Djelfa axé autour de la récupération de déchets ferreux en les transformant en jouets et voiturettes, ou encore cette association de Tébessa qui récupère les vieux journaux pour en faire des couffins, des sacs et saladiers, au moment où les jeunes de Médéa font des chutes de bois des produits domestiques. Egalement d'autres projets liés à la récupération des déchets ont été présentés au large public ainsi qu'aux élèves de certains établissements scolaires à l'image de ceux de l'école primaire Ouaguennouni Menouar du village agricole Boudhar, de Sidi Mustapha que nous avons rencontrés sur place, heureux et curieux ces derniers ne voulaient pas quitter les lieux. «Les activités du salon participent à l'ancrage de la valeur de préservation du milieu et de l'environnement chez l'enfant et le jeune, ainsi qu'à l'échange d'expériences et la présentation des projets réalisés, en la matière, grâce à un financement du ministère de tutelle», estime Mr Kara Ahmed directeur de l'office des établissements de jeunes et d'ajouter « nous estimons que l'objectif de cette 4e édition a été atteint, notre grande satisfaction est que beaucoup de projets seront concrétisés sur le terrain suite à l'aval des pouvoirs publics »