L'accession en Ligue 2 et la grande joie qu'elle avait engendrée semble faire partie du passé. En effet, les milliers de fans ayant soutenu leur équipe et qui ont commencé à rêver du renouveau du football à Relizane, étaient loin d'imaginer que cette accession marque le début d'un cauchemar qui se profile à l'horizon. Anghelescu, l'entraîneur roumain, annoncé à la barre technique du Rapid, ne viendra pas et c'est lui-même qui nous l'a confirmé. « Sincèrement, il m'est impossible de travailler dans de telles conditions. Je me suis déplacé sur place. J'ai constaté que la mentalité et la situation qui prévalent actuellement ne m'incitent pas à prendre en main le club », nous a-t-il dit. Selon notre source, des voix se sont élevées pour exiger le départ de Mourad Lahlou, nouvellement élu président du RCR, seul candidat ayant déposé son dossier lors de la dernière assemblée générale élective qui s'est tenue en l'absence inexplicable de l'ancienne direction. Une absence qui a suscité moult interrogations et divers commentaires. Après l'élection de Lahlou, les membres de l'AG ont adopté le projet du passage au professionnalisme avec la création d'une SSPA. Mais, ce n'était qu'une illusion. Les jours de Lahlou à la présidence du club sont désormais comptés et tout indique qu'il sera destitué de son poste. Les raisons ? Les promesses non tenues relatives à l'apport de nouveaux investisseurs, le recrutement de joueurs confirmés ainsi que le retard considérable dans la préparation de l'équipe. Certaines informations indiquent que l'on se dirige vers une assemblée générale extraordinaire en vue d'organiser l'élection d'un nouveau président. En parallèle, les autorités locales brillent par leur absence et s'illustrent par un silence très significatif quant à leur indifférence envers le RCR. Au moment où presque toutes les équipes ont repris le travail, à Relizane, c'est le statu quo. En tous cas, le Rapid est au bord de l'implosion compte tenu de la gravité de la crise qui secoue le club. En somme, l'intersaison est mouvementée et les supporters ne savent plus à quel saint se vouer. L'accession s'est transformée inexplicablement en cauchemar et tout porte à croire que la montée en Ligue 2 arrange certains intérêts sauf celle du club. La logique aurait voulu que cette performance incite les dirigeants et les autorités locales à travailler davantage, mais en vain. Première conséquence, départ près d'une dizaine de joueurs vers d'autres cieux. Berramla a opté pour le WAT. Khelloufi a rejoint le MC Saïda pour jouer les premiers rôles. Haddad a préféré le GCM. Yazid et Berrazane ont signé chez le nouveau promu, l'ESM Koléa. Henni Sofiane est retourné à l'Espérance de Mostaganem. Alors, qui assume toute la responsabilité de cette situation ? L'avenir nous le dira, mais une chose est sûre, la démission inexplicable et collective de l'ancien bureau de l'ex-président Mohamed Zerrouki et ses proches collaborateurs est venue au mauvais moment, comme le pensent tous les fans relizanais.