A la station balnéaire de Marsa Ben Mhidi, c'est le rush. Des milliers d'estivants semblent s'être donnés rendez-vous pour converger, ce vendredi, vers cette fameuse station laquelle risquerait d'être victime de sa réputation. Le choix du 1er août pour l'arrivée des différents coins du pays de l'impressionnante masse de vacanciers n'est pas fortuit. D'habitude la période estivale s'étalait sur 2 mois et demi. A cause des résultats des examens scolaires et principalement à cause de ramadhan, elle est réduite à un seul mois. Des milliers de vacanciers ont réservé le gîte bien à l'avance à partir du 1er août. Tout affiche complet, aussi bien chez l'habitant, les hôtels que les camps de toile. Ne s'attendant pas à cette concentration, nombreux se disent d'emblée déçus et regrettent leur choix. «Si j'avais su qu'il y'aurait autant de monde, j'aurais choisi une autre destination telle la Tunisie où les prix sont plus cléments», dira ce père de famille venu d'Alger. Ainsi, une bonne partie des 6 millions d'estivants que reçoit habituellement cette station et que les conditions spatiales réduites ne peuvent accueillir, s'est concentrée dans le temps et dans l'espace avec tous les désagréments qui peuvent en découler. A commencer par la hausse du prix de la location du gîte qui a flambé en conséquence. A titre d'illustration, le F2 est proposé à 11000 DA en moyenne la journée. Malgré les prix exorbitants, les retardataires n'ont pu réussir à dénicher un toit à louer. Une bonne partie de ce beau monde tente de faire dans la débrouille voire se partager l'espace avec d'autres familles. Autre désagrément de taille, la circulation automobile sur l'axe Maghnia-Marsa Ben Mhidi. Celle-ci a connu, ce vendredi, un pic jamais atteint et était devenue très risquée tellement elle était dense. N'était l'intervention des gendarmes, les conséquences auraient été désastreuses. A l'intérieur de la ville de Marsa Ben Mhidi, la situation était chaotique : la circulation était bloquée malgré les grands efforts des agents de police qui se sont retrouvés dépassés par le flux impressionnant de véhicules immatriculés dans toutes les wilayas du pays. L'espace de stationnement s'est avéré insuffisant au point où des estivants se sont contentés de garer leurs véhicules hors de la ville. Les restaurateurs et les commerçants, toujours aux aguets, se sont mis de la partie et n'ont pas raté l'occasion pour gonfler leur chiffre d'affaires et amortir leurs investissement en pratiquant des prix qui semblent proportionnels à ce rush. Ils sont passés du simple au double, voire plus par rapport à ailleurs. Ceci n'a pas découragé les plus énergiques parmi les estivants qui, malgré le voyage et tous ces tracas, ont planté leurs parasols pour goûter aux plaisirs de la mer. Malgré le 1,2 km de plage, Porsay et les 2 Moskarda, étaient noires de monde au point où les parasols se collaient les uns aux autres. Le cumul des déboires qui découlent de cette situation, laisseraient sans nulle doute des séquelles qui nuiraient à la notoriété de cette station réputée par ses atouts naturels, la virginité de son site et par son caractère enclavé.