Une opération de recensement de toutes les habitations construites à proximité des oueds et au-dessus des falaises vient d'être lancée à Oran. Cette campagne vient en application des directives du wali d'Oran lesquelles visent à éviter les catastrophes liées aux changements climatiques. Les inondations qu'a connues, il y a plus d'une année, la localité de Sidi Chahmi relancent désormais le débat autour du dispositif de protection des zones à risque. Les autorités locales veulent agir en amont en s'assurant qu'aucune habitation ne sera construite dans ces zones, une interdiction qui ne pourra pas éviter le pire mais permettra, selon des sources responsables, de minimiser les dégâts occasionnés en cas de catastrophes. Toute nouvelle construction érigée sur des sites classés zones inondables sera donc interdite. Les dernières décisions de la wilaya recommandent l'élaboration d'une cartographie détaillée de toutes ces localités où le risque des catastrophes est omniprésent. Dans cette optique, toutes les communes de la wilaya ont été instruites pour recenser ces habitations et de présenter des fiches techniques pour des projets de préservation des sites et des zones inondables. C'est sur la base des résultats du recensement et des cartographies qui seront transmis à la wilaya ensuite au ministère de tutelle que des projets seront retenus. A Oran, les mesures prises une fois le recensement achevé sont plus ou moins connues, puisque toutes les habitations érigées aux abords des oueds seront démolies. Les familles, quant à elles, seront relogées mais dans le cadre de la loi et, surtout, en application du recensement d'avant 2007. En attendant l'enquête, la wilaya a consacré une enveloppe de 70 milliards de centimes pour la protection de la zone de Sidi Chahmi avec la réalisation de retenues collinaires dont les eaux seront réutilisées dans l'irrigation des terres. Les travaux seront lancés après l'élaboration du cahier des charges et le lancement de l'avis d'appel d'offres. Une étude est également prévue par la direction de l'hydraulique pour la protection de la zone qui donne sur l'oued de Ras El Aïn. D'autres points noirs sont également à prendre en charge à l'exemple d'El-Ançor, Arzew, Gdyel, Benfréha, entre autres. Sur un autre plan et toujours en ce qui concerne les inondations, la commune d'Oran veut éviter ce spectre à travers une vaste opération de curage des avaloirs qu'elle a lancée, il y a quelques jours, à travers ses 12 secteurs urbains. Cette action d'entretien a mobilisé tous les agents des services de la voirie et doit cibler, selon des sources communales, les avaloirs obstrués et notamment les points noirs où l'on signale les stagnations des eaux de pluies. Le wali d'Oran, M. Abdelghani Zaâlane, a instruit l'ensemble des maires des différentes communes à accélérer les travaux de curage et à recenser les zones à risque. Les secteurs urbains ont été dotés de nouveaux avaloirs pour remplacer les anciens devenus vétustes. Des couvercles d'avaloirs volés ont été également remplacés. Cette campagne est lancée en prévision de la saison des pluies où les inondations sont fréquentes, surtout dans les zones où les points noirs représentent un véritable danger. Ainsi, au secteur urbain d'El Ohtmania, une quarantaine de nouveaux avaloirs ont été installés, a-t-on appris auprès de M. Miloudi, directeur du secteur urbain. Les équipes de la voirie sont à pied d'œuvre pour l'entretien des avaloirs et des regards, notamment au niveau de la glacière, de la cité Yaghmoracen et autres endroits où les eaux pluviales ont tendance à stagner. En effet, cette opération est lancée au niveau de tout le périmètre de la commune et ce, dans le cadre des dispositions prises par la wilaya pour parer aux problèmes des inondations. Notons que quelque 10.000 regards et 8.000 avaloirs répartis à travers les 12 secteurs urbains sont concernés par cette campagne.