Trois zones inondables se trouvant sur les communes de Oued-Tlélat, El-Mohgoun et Bir El-Djir ont été identifiées par la Protection civile. Les mêmes services indiquent que le risque des inondations est dû au facteur humain, surtout lorsqu'il s'agit de constructions érigées aux abords des oueds et d'obstruction de lits des oueds, ce qui provoque le débordement des eaux et, par la suite, des inondations, à l'instar de ce qui s'est passé à Sidi Chami en 2007. Dans le même cadre, sept points de stagnation des eaux ont été répertoriés, ce qui présente également un risque d'inondation : ceci est devenu récurrent à la moindre goutte de pluie, notamment au niveau du 3e boulevard périphérique, le rond-point El-Bahia, Dar El-Beida, le quartier du Plateau à Arzew, entre autres. Cette situation est due à l'inexistence de réseau d'évacuation des eaux pluviales, à la vétusté des canalisations et à lincompatibilité de leur diamètre avec la quantité des pluies. De son côté, la direction de l'hydraulique a mené plusieurs actions dans le but d'atténuer les effets des eaux pluviales à Oran, notamment au niveau du 3e boulevard périphérique, de la route du port et à l'entrée des communes d'Es-Sénia, de Oued-Tlélat et de Bir El-Djir. Ces actions portent sur le curage des avaloirs et l'installation d'autres, alors que quatre digues de protection contre les inondations sont en cours de réalisation à travers la wilaya, celles de Dabaïba, Haoudh El-Baroud, Rokba-Barchi et Fadel-Berzana, où des inondations avaient occasionné en 2007 des dommages importants. Dans le même cadre, les travaux inhérents à la protection contre les inondations sont achevés dans les centres urbains de Sidi Chami, Hassi Bounif et El-Braya. Les travaux engagés dans deux autres centres urbains, à savoir Hassi Ameur et Hassi Benokba, connaissent un taux d'avancement appréciable. Concernant le centre d'El-Ançor (Aïn El-Turck), l'étude est achevée et le lancement des travaux de réalisation est programmé dans le plan quinquennal 2010-2014. D'autre part, une cartographie de toutes les zones inondables en Algérie est en voie d'élaboration par le ministère des Ressources en eau pour définir les zones à risque. Une enveloppe qui avoisine les 40 milliards de dinars sera dégagée dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014 pour protéger les villes algériennes des inondations. Ainsi, les services techniques des secteurs urbains de la commune d'Oran ont été chargés de recenser les habitations situées à proximité des oueds, au-dessus des falaises et des bassins versants. Les secteurs urbains et les services de l'urbanisme ont été aussi instruits pour interdire toute construction à proximité des sites sus-cités. Les responsables concernés sont tenus de présenter une cartographie des zones inondables et des fiches techniques pour des projets de préservation des sites et zones inondables. Pour les constructions situées aux abords des oueds et en dessous de falaises, elles feront l'objet de démolition et des dispositions doivent être prises pour le relogement des familles. Les résultats du recensement ainsi que les cartographies seront transmis à la wilaya, avant d'être remises au ministère.