C'est en présence des cadres locaux et des membres de la famille historique que le ministre des Moudjahidine rappelle que l'Algérie s'apprête au rendez-vous du soixantième anniversaire du déclenchement de notre glorieuse guerre de libération dont le parcours, encore si jeune, mesure notre souveraineté chèrement acquise. Cette halte qui marque périodiquement le passé, dira M Tayeb Zitouni, sera mise à profit pour entamer une mue politique à son département qui devra s'atteler dans le futur à combler le retard injustifié dans l'écriture de l'histoire si riche en évènements spectaculaires, jalousement enviée mais aussi quelque peu menacée de dénaturation. A ce sujet, son département travaille d'arrache-pied avec le Centre national des archives et ambitionne de passer à une vitesse supérieure grâce à l'accord conclu récemment avec les archives françaises où des équipes spécialisées seraient mandatées à cette coordination politico-historique. Tout en accélérant l'étude des dossiers en suspens dans son département, Mr Zitouni déclare que la longue et douloureuse lutte propulsera symboliquement son département en ministère de souveraineté afin d'ancrer l'histoire exemplaire de cette grande nation. Lors de l'inauguration de l'annexe du musée régional du moudjahid, au hall d'entrée, le ministre fit d'emblée la remarque sur l'exposition incomplète qui ne comportait pas de photos des martyrs de la zone Cette omission de taille l'incita à intervenir longuement sur la redéfinition de la mission du musée qui, bien qu'étant patrimoine sectoriel, a pour vocation historique et culturelle de demeurer au service de toutes les couches de la population et notamment « les scolaires», les universitaires, les chercheurs et tous les nationalistes sincères qui peuvent encore contribuer à enrichir l'écriture de l'histoire par leurs témoignages avant que ne s'éteignent les mémoires. Son ministère, dira-t-il, demeure largement disponible pour enrichir la bibliothèque et la salle internet qui devra être judicieusement encadrée par des éducateurs vigilants, spécialisés dans l'orientation des internautes vers les sites de l'histoire et de l'art de notre culture qui définit notre personnalité ancestrale. Dans l'optique d'utiliser au maximum ces espaces culturels, le ministre suggère de convertir occasionnellement la salle de conférences de 178 places en « café-théâtre» en un carrefour de rencontres et d'échanges constructifs pour avancer rapidement dans le concert du développement général et rattraper nos retards divers et variés. Le centre de soins et de détente implanté à proximité de la station thermale de Hammam Rabbi (dit du printemps pour corriger ce blasphème néo-culturel) verra sa capacité d'accueil doubler avec la réception des 25 studios de 2 lits, en attendant la réalisation d'un restaurant et d'un réfectoire à la hauteur de ce patrimoine. Là encore, le ministre interviendra pour éclairer les responsables du centre afin qu'ils réorientent leurs visions sur la vocation de cet espace qui ne doit pas se cantonner au social (ici curatif) mais se réapproprier les fondements par le recueil de témoignages historiques des résidents de passage et l'animation de rencontres durant les séjours, enfin la participation éducative aux visites de sites historiques et/ou culturels dans l'objectif de redonner à de telles structures un rappel permanent de leurs missions vis-à-vis de l'histoire . Comme à l'instar d'autres Directions de l'exécutif, celle des moudjahidine a jeté son dévolu sur une assiette de 1000 m2 , à la sortie-est de la ville, face aux services des Forêts. Soutenue par une étude d'un montant de 1224.864.00 DA, la pose de la première pierre eut lieu à l'emplacement d'un terrain accidenté réconforté par une enveloppe conséquente de 200 millions de dinars pour la réalisation d'une bâtisse sur 556 m2 d'un projet-type réadapté totalisant, sur 3 niveaux, 26 bureaux et 3 salles de 20 m2 à 30 m2 . Désormais la gare routière mise en service le 1er novembre 2013 est baptisée au nom du moudjahid Zidane Mohamed dit MOKDAD décédé le 23 février 2011.Le directeur des Moudjahidine présenta à M Zitouni une riche biographie de cet ancien combattant de la première heure (devenu l'ami discret de Boumediene) et représentant particulier du gouvernement algérien auprès des pays frontaliers de la grande wilaya de la Saoura (Bechar, Tindouf, Adrar ) comme il demeure encore dans la mémoire des habitants de Djelfa et également de Saïda, sa région natale Après sa visite de courtoisie au personnel de la direction dans la cité administrative, le ministre a insisté auprès des responsables des Moudjahidine à l'effet de relooker durablement tous les cimetières de nos martyrs pour être au rendez-vous historique du 60ème anniversaire. A ce propos, il déclarera que tout financement sollicité demeure disponible à la seule condition de présenter un dossier conséquent et toute wilaya étant à jour de ces préparatifs technico-financiers sera servie la première, tout en achevant par rappeler qu'en général, et à travers tous les secteurs confondus, notre pays ne connaît actuellement aucun problème matériel mais la profonde lacune est d'ordre moral, que représenteraient des responsables capables de réagir en conséquence. Faisant brièvement l'historique de cette région combattante en citant ses batailles les plus réputées, le ministre appelle tous les Saïdéens à demeurer fiers de leur région et de l'honorer car le devenir de cette wilaya est d'être la « perle socio-économique» des Hauts-Plateaux de l'ouest comme l'aurait souhaité le président de la République. Cet espoir est réalisable vu les atouts considérables dont dispose la région ; il demeure tributaire de la volonté de ses élus sincères, de ses cadres et de l'adhésion de sa population qui doit vaincre enfin le défaitisme destructeur. Abordant le problème des réformes dont la priorité est de bannir la « dictature de la bureaucratie », Mr Tayeb Zitouni affirme que son département emprunte le même sillage que les ministères de l'Intérieur et de la Justice dont les résultats sont devenus palpables, citant comme exemple constructif l'obtention des différentes pièces d'état civil déjà numérisées et que viendra encore soulager administrativement la carte d'identité nationale qui fera office de validité pour tout retrait de document. Ces facilités accordées aux citoyens signent la lutte contre la dictature de la bureaucratie, le premier geste national à notre révolution populaire où sera décrété définitivement le peuple comme seul héros de notre histoire sera consacré à la toponymie destinée à personnaliser nos cités par des noms de notre riche patrimoine culturel et/ou historique. A la clôture de l'intervention du ministre non suivie de débat par faute de temps, les jeunes membres de la famille révolutionnaire semblent avoir bien saisi la nouvelle stratégie de leur ministère résolument tourné vers le futur du pays et le devenir de sa jeunesse qui doit réapprendre l'histoire de son peuple qui a sacrifié plus d'un million et demi de martyrs. La relève de confiance étant incarnée par la remise du flambeau à un fils de chahid, de culture réadaptée à son époque, augure déjà des premiers pas d'une gestion de bonne gouvernance où l'erreur politique n'est plus admise.