« Nous sommes en train d'achever un livre d'or retraçant pour chaque wilaya ses hauts faits d'armes, ses grandes batailles, ses martyrs », a précisé le ministre. Il a appelé, à cette occasion, les moudjahidine et toute autre personne disposant de documents ou de témoignages en rapport avec la Révolution de les mettre à la disposition des musées. Sur la question du dossier des « faux moudjahidine » soulevée par les médias et léguée par ses prédécesseurs, Zitouni a évité la polémique, centrant le débat sur ce qui contribue à « l'amélioration des conditions de vie des moudjahidine ». Il a, toutefois, estimé qu'il « n'est pas normal de parler encore de reconnaissance » (de la qualité de moudjahid), « au moment où l'on s'apprête à célébrer le 52e anniversaire de l'indépendance et le 60e de la révolution de Novembre ». Pour le ministre, l'Etat a mis en place, dès l'indépendance, des commissions de reconnaissance de cette qualité au profit des moudjahidine, au niveau des communes, daïras et wilayas et au niveau national pour traiter toutes ces demandes, mais c'est « à la demande des moudjahidine et de l'Organisation nationale que cette opération a été gelée », affirme-t-il, ajoutant que les dossiers qui restent en suspens « seront traités dans le cadre strict de la loi ». Zitouni a détaillé, ensuite, la feuille de route de son ministère qui comporte plusieurs actions dont celles visant la prise en charge des moudjahidine et ayants droit, l'écriture de l'histoire ainsi que l'ouverture des musées et institutions sous tutelle, « pour une meilleure connaissance de l'histoire de notre pays par les chercheurs, les jeunes et les citoyens du manière générale ». Ils devront être « des espaces ouverts pour l'exposition des archives, la lecture, le visionnage de documentaires sur l'histoire ». Tayeb Zitouni, qui a souligné que c'est là « un engagement du programme du président de la République », a déclaré aussi que sa nomination à ce poste, lui qui est issu de la génération post-indépendance, est « un message pour les moudjahidine, les enfants de chouhada et la jeunesse ». Zitouni a, par ailleurs, souligné la volonté de son département de construire, dans chaque wilaya, un centre de santé au profit des moudjahidine. Et pour perpétuer les symboles de l'histoire de notre pays, une décision a été prise, aussi, de concert avec le ministère de l'Intérieur, de « baptiser toute nouvelle cité, avant même son achèvement, toute rue et tout boulevard, du nom d'un chahid ». Il citera aussi les mesures d'allégement, dans le sillage de la réforme du service public, prises récemment au profit des moudjahidine et ayants droit, comme pour le retrait de la carte communale qui devra se faire dans n'importe qu'elle commune d'ici le 5 juillet, d'autant plus qu'au ministère, « l'on dispose maintenant des moyens de l'intranet et des archives », explique Zitouni.