En quête d'un stade pouvant accueillir ses prochaines rencontres Hanachi le boss kabyle peiné, avoue vouloir aimer recevoir à Boumerdes au stade Djillali Bounaama, comme ce fut le cas il y a une dizaine d'années auparavant, où les vert et jaune avait choisi cette pelouse pour ses matchs de championnat et de coupe continentale. Mais « j'ai été stupéfait quand je suis allé visiter le stade et j'ai vu dans quel état il est, c'est vraiment grave, dommage pour une ville, voire une wilaya comme Boumerdès. Comment on ne peut pas entretenir ce petit joyau, l'unique de toute une région », dixit le président de JSK.C'est vrai qu' aujourd'hui, le stade Djillali Bounaama n'est plus ce petit joyau des années 90.Le stade qui a accueilli des tournois continentaux (championnat d'Afrique jeunes, jeux africains) devait initialement accueillir les compétitions d'athlétisme grâce à ses dix couloirs, l'un des rares en Algérie à offrir cette possibilité en plus de sa piste qui reste selon l'avis des spécialistes algériens et étrangers qui l'avait testée à l'époque. Ayant subi des dégâts très importants lors du débordement de l'oued Tatareg, il fut réhabilité à la hâte pour permettre à la JSBordj Menaiel de jouer ses matches et accédée en inter ligue, c'était ses derniers haut faits. Fermé à la compétition officielle durant une décennie, il sombra tel que relaté par le président de la JSK. Ainsi, conscients de l'état des lieux, les responsables semblent réagir depuis quelques jours, une intense activité est déclenchée. Le stade Djillali Bounaama, verra sa capacité d'accueil porté à 15000 places, avec la mise en place de nouveaux sièges, confortables , les pylônes au nombre de quatre ont été refaits à neuf ainsi que l'éclairage extérieur de toute l'étendue. Bénéficiant d'un système de vidéo surveillance et de tableau électronique, le complexe olympique peut recevoir les compétitions de football et d'athlétisme en nocturne .Concernant l'aire centrale, elle sera dotée de la dernière génération de la fibre synthétique, de même que l'annexe réplique. Et c'est l'IRS Derriche qui procédera à la pose. L'entreprise choisie reste la référence Algérienne et continentale, en matière de gazon synthétique. A se sujet Mr Derriche que nous avons contacté, dira à propos de la fibre synthétique produite localement : « la demande croissante depuis une quinzaine d'années nous a incités à produire en Algérie et éviter d'importer ce produit avec toutes les charges qui en découlent. Aujourd'hui 'Synthetic Grass Factory'' l'Algérienne, produit plus d'un million cinq cent mille mètres carrés annuellement. L'entreprise est derrière la pose de gazon à travers certains pays africains grâce au choix de la FIFA en plus des 160 stades et terrains en Algérie. Cette expérience nous permet des interventions rapides et de qualité .C'est cette carte qui a basculé dans le choix de l'IRS qui a promis de livrer le stade dans trois mois. Le directeur des sports de Boumerdès dira : « une fois réceptionné, le complexe olympique permettra de dynamiser le chef lieu et sera le haut lieu des compétitions »et d'ajouter « le lieu sera ouvert aux équipes locales auxquelles nous assurons un suivi, ce qui donnera à coup sûr, une nouvelle vie à cet espace ». Enfin, la direction locale des sports grâce à une enveloppe estimée à 213 millions de DA, réceptionnera dans les jours à venir, les stades de Tidjelabine de Cap Djinet et de Sadi Daoud, ce qui permettra à ces équipes SDF de recevoir les rencontres du retour à domicile, au moment où on s'apprête à lancer la réhabilitation et la mise à niveau de cinq nouveaux stades, Si mustapha, Ouled Aissa, Hammadi, Chabet el Ameur et Naciria, pour la coquette enveloppe de 65 milliards de centimes. Par ailleurs, le revêtement des stades de Beni Amrane et de Corso, est en cours pour un coût de 6 milliards de centimes chacun, sans oublier le stade « INH » qui subira des opérations de réhabilitations estimées à 35 millions de centimes. Ainsi, après la léthargie qui a touché le secteur des sports, les responsables conscients du retard, viennent de mettre les bouchées doubles pour « revêtir »pas moins de onze stades communaux en gazon synthétique à la grande joie des mordus du ballon rond. Ne se contentant pas seulement de nous éclairer sur l'état du stade olympique, but de notre visite, le directeur des sports de Boumerdès, Mr Zebdi étalera toutes les opérations qui mettront fin au terrain en tuf dans la wilaya d'ici la fin 2015, soit une enveloppe qui avoisinera 100 milliards de centimes. Concernant le point soulevé lors de la session de l'APW pour maintenir le stade Djillali Bounaama en gazon naturel, le directeur des sports répondra à l'hémicycle qu'il sera très difficile de l'entretenir, surtout que la qualité du gazon synthétique a beaucoup évolué et homologué par les instances internationales. La preuve, l'Algérie a évolué face au Malawi sur un terrain synthétique (2e génération pourtant) et certains stades en Russie (coupe du monde 2018) sont dotés de cette pelouse.