Il est le propriétaire d'une usine de fabrication du gazon artificiel, la première dans le monde arabe et la deuxième à l'échelle continentale après l'Afrique du Sud. Hacène Derriche puisque c'est de lui qu'il s'agit est mieux placé que quiconque pour expliquer le problème du gazon artificiel. Disposant d'une grande usine à Boumerdès en partenariat avec le groupe hollandais Grinfield International un des préférés de la Fédération internationale de football qui délivre par la suite un quitus d'homologation pour les terrains conçus fort de son expérience à travers les nombreux projets réalisés en Algérie dont celui du stade de l'Unité maghrébine de Béjaïa, Hacène Derriche estime que deux causes principales font que le gazon synthétique s'abîme et rendent son utilisation difficile. “Le gazon artificiel a comme le naturel besoin d'un entretien régulier. En effet, selon les normes internationales, un brossage de la pelouse est nécessaire chaque deux semaines avec un rajout de gomme. C'est primordial car cela permettra au gazon de garder toute sa splendeur. Le volet maintenance est important et vital pour le synthétique. Prenez l'exemple du stade d'El-Biar, il est bien entretenu et sa pelouse est merveilleuse pour la pratique du sport. Il n'y a pas de secret en vue de préserver ce genre de pelouse, la maintenance et l'entretien sont nécessaires”, déclare-t-il. Et d'ajouter : “La sur-utilisation de ce genre de terrain est aussi une cause. Il y a des normes à respecter. D'ailleurs, il ne faut pas dépasser les 35 heures par semaine pour le gazon artificiel et 4 heures pour le naturel. Et compte tenu que la plupart des stades en Algérie sont sur-utilisés, l'on comprend mieux pourquoi l'artificiel chez nous n'a pas une durée de vie assez longue.” Hacène Derriche révèle que chaque terrain artificiel a besoin de 50 000 euros annuels pour engager les frais de maintenance. “Un terrain synthétique doit être entretenu. 500 millions de centimes suffiront pour couvrir les frais de son entretien annuel contrairement au naturel qui a besoin de 14 milliards. C'est l'unique issue pour préserver l'état de la pelouse et par-là même permettre aux joueurs d'évoluer dans des conditions idéales”, conclut-il en ouvrant une parenthèse pour dire que l'usine de Derriche d'un coût de 5 milliards de dollars est implantée au niveau de Boumerdès et s'est déjà chargée de réaliser plusieurs terrains sur le territoire national. L'usine de Derriche produira une centaine de tapis réglementés annuellement. Et grâce à cet effort, le pays sera en mesure d'exporter le gazon vers d'autres pays.