Le Mouloudia d'Oran flirte avec la relégation après neuf journées, c'est la triste réalité d'une inattendue descente aux enfers. Encore plus, l'équipe s'illustre au fil des matches par la pauvreté de son jeu en raison d'une gestion technique qui laisse à désirer. Conséquence : le MCO enregistre des résultats qui ne reflètent guère ses ambitions et tous les signaux sont au rouge. Face à la JS Saoura et au vu de la physionomie de la partie, ce sont les Sudistes de Béchar qui ont perdu deux points tant les Mouloudéens nous ont paru amorphes. C'est dire que les prestations des « rouge et blanc » ne sont plus convaincantes avec des joueurs limités qui donnent l'impression d'être dépassés. Cavalli a justifié ce revers par « les erreurs impardonnables commises par ses joueurs ». Mais jusqu'à quand cette fuite des responsabilités de l'entraîneur du Mouloudia ? Pour de nombreux observateurs, Cavalli n'est pas l'homme de la situation et se trouve dans l'incapacité de provoquer ce fameux déclic psychologique pour mettre fin à cette chute. Le président Belhadj Ahmed Baba accorde à chaque fois un sursis à son entraîneur pour éviter de payer les dédommagements en cas de limogeage. Selon une source très proche du club : « Cavalli a refusé au départ d'introduire la fameuse clause relative à une séparation à l'amiable en cas de mauvais résultats ». Toujours d'après notre source, le coach du MCO « touche une mensualité de 255 millions de centimes soit l'équivalent de 16.000 euros et son contrat expire au mois de mai 2016. Il est clair qu'en cas de limogeage, la direction est dans l'obligation de payer plus de deux milliards de centimes. A présent, Baba temporise en espérant une amélioration de la situation sportive de son équipe. Le président du MCO a, à maintes reprises, rencontré son entraîneur pour faire le point et discuter de la situation, d'autant que tous les moyens sont mis à la disposition du technicien français. Mais, la réalité du terrain est là et bien là. Dans les règles du football, lorsque les résultats ne suivent pas et que les insuffisances persistent, les changements sont inéluctables avant que le doute ne s'installe. Jusqu'à quand allons-nous répéter que la philosophie du MCO ce sont les résultats à la mesure de sa grandeur, outre l'extraordinaire engouement populaire qu'il suscite ? Dans cette optique, le Mouloudia est hors jeu. C'est du moins l'impression qui se dégage. Aujourd'hui, le président du Mouloudia ne peut plus prendre la défense de son entraîneur en raison de son parcours catastrophique. De son côté, Jean-Michel Cavalli semble imperturbable et ne rate pas l'occasion de mettre ce mauvais départ sur le dos des nouvelles recrues « qui tardent à ramener le plus escompté, mis à part Moussi », affirme t-il. Le conseil d'administration se trouve dans l'expectative dans la mesure où personne n'a pu recadrer le responsable technique du MCO pour redresser la situation d'autant que l'équipe est engluée dans le bas du tableau. Avec un effectif limité et guère complémentaire, et un entraîneur dont les méthodes sont contestables, il serait très difficile aux Mouloudéens de retrouver leur vitesse de croisière. Avec la plus faible défense du groupe, un milieu de terrain manquant visiblement de créativité, tout est à revoir. A titre d'exemple, le MCO a inscrit six buts lors des trois derniers matches, dont cinq sur balles arrêtées, ce qui démontre les insuffisances criardes du MCO version Cavalli, à qui il était déjà reproché sa tactique basée sur la prudence excessive. La sonnette d'alarme est désormais tirée face à la JS Saoura et le Mouloudia d'Oran est réellement en danger. A cela, s'ajoute le conflit CSA-SSPA qui risque de compliquer une situation peu reluisante.