Si la majorité des migrants sub-sahariens qui campent en permanence près du village frontalier de Akid Abbès, sur les rives de oued Jorgy, activent dans la cueillette et le travail de la terre chez les fellahs ou se font recruter dans les chantiers de construction, une minorité choisit d'employer son « génie » créateur pour soutirer le maximum d'argent sans le moindre effort. C'est le cas de ce ressortissant malien qui a été écroué jeudi pour tentative de contrefaçon de billets de banque. Les faits remontent à mardi où le flair et la vigilance des éléments de la police judiciaire ont permis de relever le comportement suspect d'un clandestin malien qui portait un sac contenant un objet volumineux. Ils l'ont interpelé dans le café de l'hôtel El Izza et ont découvert dans le sac un coffre dont il prétendait en ignorer le code d'ouverture. Au siège de la sûreté de la daïra, le coffre a été forcé et une importante quantité de coupures de papier apparemment de qualité spéciale, de différentes dimensions, y a été trouvée. Les coupures étaient soigneusement empaquetées selon la valeur à contrefaire qui est évidemment en fonction de la dimension. Trois paquets sur lesquels étaient spécifiées l'une des 3 valeurs 20, 50 et 100 euros ont ainsi été découverts. Le mis en cause, âgé de 27 ans, qui prétendait ignorer le contenu du coffre, a déclaré que contre 200 euros, un inconnu lui a confié ce coffre à Alger pour le transporter à Maghnia où un autre inconnu viendra le récupérer. Les policiers ont estimé que cette quantité de coupures allait permettre la contrefaçon de plus de 500.000 euros. Selon des policiers, la consultation du journal des appels du cellulaire du mis en cause n'a fait ressortir que des noms de Subsahariens, ce qui a compliqué l'enquête pour le démantèlement du réseau.