Les habitants du plateau de Aïn El-Bey, composé des cités Belhadj, des 1.100 logements, de Sonatiba, de Bab El-Djadid 1 et 2, des Frères Ferrad, Bouamama, etc. disent être dans l'impossibilité de se faire activer la carte «Chifa» auprès des pharmacies situées dans le périmètre urbain en question, mais d'être contraints de faire le déplacement jusqu'au centre de payement de Ali Mendjeli pour le faire. C'est ce que nous ont indiqué des citoyens habitant des cités du plateau en question, accompagnés du président de leur association, qui venaient juste de déposer une requête en ce sens auprès de la direction de la CNAS de Constantine et dont une copie nous a été remise. En effet, selon nos interlocuteurs, «l'activation de la carte Chifa à distance au niveau des pharmacies conventionnées avec la caisse des assurances (CNAS), dont l'objectif est de permettre aux citoyens de gagner du temps et d'éviter les déplacements, n'a aucun sens pour nous actuellement», diront-ils sur un ton amer. «Car, pour nous et toute la région du plateau de Aïn El-Bey, ce service de qualité, s'il en est, nous demeure étranger, nous en entendons parler mais nous ne le voyons pas sur le terrain». Et de poursuivre, «pourtant, cette disposition est appliquée depuis longtemps à travers quasiment tout le pays et si l'on se fie à une déclaration du directeur général de la CNAS, l'opération Chifa-officines pharmaceutiques est généralisée depuis le mois de juin 2015». Malheureusement, affirmeront-ils, «cette démarche aux intentions méritoires visant l'amélioration du service public en rapprochant l'administration du citoyen, comme l'ont proclamé à maintes reprises les hautes autorités du pays, ne nous a pas concernés jusqu'à maintenant ou si peu ». Et de faire savoir qu'il y a bien eu à un moment donné un pharmacien conventionné avec la CNAS, qui a assuré l'activation à distance de ladite carte au niveau de son officine, mais qui n'a pas tardé à abandonner l'opération, arguant des problèmes techniques de connexion. Même s'il était le seul à faire l'opération et que cela était largement insuffisant pour une région qui compte près d'une dizaine de cités, il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui ce sont les habitants de ces dernières qui sont contraints de faire le déplacement au centre de payement de Ali Mendjeli, pour une activation de leur carte. Questionné sur ce sujet, le directeur de la CNAS, le docteur Alami, dira qu'il n'est pas au courant de ce problème et qu'il est actuellement en mission hors de son administration, mais qu'en tout état de cause, il en sera informé à son retour.