La chambre de la pêche et de l'aquaculture en coordination avec les services agricoles va lancer une opération de recensement de tous les agriculteurs de la wilaya intéressés par l'ensemencement des bassins d'irrigation en alevins. Le but de cette opération est d'intégrer l'aquaculture dans leur activité agricole pour rentabiliser chaque goutte d'eau utilisée dans l'irrigation, la diminution de l'utilisation des engrais surtout que les déchets des poissons sont une matière fertilisante, développer la consommation de poissons d'eau douce et assurer des revenus supplémentaires aux exploitants agricoles. Des campagnes de sensibilisation et de vulgarisation sur l'intégration de l'activité aquacole dans les exploitations agricoles seront aussi lancées. Une commission de wilaya chargée d'accompagner les agriculteurs dans l'investissement en aquaculture et la supervision de l'ensemencement aquacole sera mise en place. Les agriculteurs intéressés peuvent bénéficier des alvins à titre gracieux. Le développement de l'aquaculture en Algérie requiert une grande importance car elle répond aux besoins alimentaires sans cesse croissants de la population, outre le fait qu'elle constitue un facteur de croissance économique et de progrès. Le développement de l'aquaculture est d'autant plus important que les experts de l'Organisation mondiale pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) font état de quelque 60% de la production mondiale de poissons qui sera assurée par cette activité à l'horizon 2030. Une première expérience d'ensemencement des bassins d'irrigation en poissons a été lancée en 2012 à Oran. Cette opération qui entre dans le cadre d'un accord entre la direction de la pêche et celle de l'agriculture, a touché en premier lieu 20 bassins d'irrigation. D'autre part, pour augmenter la production en poison blanc plusieurs mesures ont été prises, comme le développement de l'aquaculture et la création de récifs artificiels. Dans ce cadre, un récif artificiel a été mis en place à Bousfer. C'est une structure immergée volontairement, à des fins d'étude scientifique, de protection physique d'un lieu (contre les vagues et les effets du vent), de production halieutique. Les récifs artificiels sont d'abord colonisés par des espèces pionnières, puis ils offrent un milieu de substitution à une biodiversité plus importante. Ce récif pilote a été mis en place en collaboration avec l'association Barbarossa, le département de biologie marine de l'université d'Oran, le département de génie maritime et le département de génie civil de l'université de l'USTO.